BRUXELLES, 17 nov 2011 (AFP) - L'Union européenne a lancé jeudi un plan quinquennal destiné à combattre les "menaces croissantes" liées à la résistance de bactéries aux antibiotiques, un phénomène qui provoque la mort d'environ 25.000 Européens par an.
BRUXELLES, 17 nov 2011 (AFP) - L'Union européenne a lancé jeudi un plan quinquennal destiné à combattre les "menaces croissantes" liées à la résistance de bactéries aux antibiotiques, un phénomène qui provoque la mort d'environ 25.000 Européens par an.
"La résist
ance aux
antimicrobiens est devenue un gr
and problème de société au niveau européen et mondial", a affirmé le commissaire européen à la S
anté, John Dalli, en appel
ant les 27 Etats de l'UE à "agir avec rapidité et détermination". Présenté à la veille de la "Journée européenne de sensibilisation à l'usage des
antibiotiques" vendredi, le pl
an de lutte européen propose douze mesures concern
ant notamment la prévention des infections, notamment en milieu hospitalier, l'utilisation "prudente" des
antimicrobiens et les efforts de recherche à entreprendre, ces derniers souffr
ant actuellement de sous-investissement. Le pl
an cible particulièrement l'usage de plus en plus rép
andu "d'
antimicrobiens très import
ants pour l'homme" pour soigner les
animaux d'élevage, un problème qui "fait l'objet de préoccupations croiss
antes". M. Dalli a regretté que des "pratiques illicites" se poursuivent en Europe, où des éleveurs donnent des
antibiotiques à leurs
animaux s
ans ordonn
ance et s
ans présence d'un vétérinaire. Leur usage peut être réduit car, pour les
animaux, les prescriptions de certains groupes d'
antibiotiques, comme les céphalosporines de troisième et quatrième générations, sont remplaçables par d'autres traitements tout aussi efficaces. Contrairement à la plupart des autres régions du monde, l'UE interdit déjà l'usage d'
antibiotiques pour stimuler la croiss
ance des
animaux. Mais le Parlement européen souhaite aller plus loin en appel
ant à son arrêt progressif à des fins prophylactiques. L'UE appelle parallèlement les autorités nationales à accentuer les efforts entrepris pour réduire l'usage d'
antibiotiques par les patients. "Les pays utilis
ant le plus d'
antibiotiques sont aussi ceux où les infections liées aux résist
ances sont les plus nombreuses", a souligné le directeur du Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies, Marc Sprenger. Ce sont essentiellement des pays du sud de l'Europe, tels que la Grèce, la Bulgarie ou l'Italie. Le pl
an européen veut également réduire le nombre d'infections contractées d
ans les centres de soin. "Entre 20 et 30% de l'ensemble de ces infections peuvent être évitées par des programmes de prévention et de lutte intensifs", souligne-t-il. L'impact de telles mesures est import
ant car le coût de ces infections est estimé à au moins 1,5 milliard d'euros en surcroît de dépenses de s
anté et en pertes de productivité, selon une étude menée en 2007. Victimes d'une baisse d'intérêt de la part des gr
ands groupes pharmaceutiques, les investissements en nouveaux
antibiotiques ont besoin d'être rel
ancés, selon M. Dalli. "Une action rapide et déterminée est nécessaire si nous ne voulons par perdre la médecine
antibiotique comme une source essentielle de traitement contre les infections à la fois humaines et
animales", a-t-il déclaré, en prôn
ant des pistes privé-public pour accélérer le développement de nouveaux médicaments d
ans ce secteur.
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