Une louve, victime d'une chute et dont le cadavre avait été découvert en septembre dans les Alpes-de-Haute-Provence, a également été empoisonnée, laissant à penser à un acte de braconnage, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
MARSEILLE, 2 nov 2011 (AFP) - Une louve, victime d'une chute et dont le cadavre avait été découvert en septembre dans les Alpes-de-Haute-Provence, a également été empoisonnée, laissant à penser à un acte de braconnage, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Des analyses toxicologiques menées sur ce louveteau femelle de trois à quatre mois ont révélé la présence d'un poison, a indiqué l'association de protection du loup Ferus. Plus précisément "un produit de traitement que l'on retrouve dans le commerce, de type rodenticide, utilisé notamment contre les rongeurs", a dit à la radio Alpes 1 une source proche du dossier. "La louve a dû avaler ce produit toxique vraisemblablement dissimulé dans un appât", a ajouté cette source, expliquant que le produit, "retrouvé en dose significative, entraîne des crises convulsives et des pertes de connaissance".
Selon la sous-préfète de Barcelonnette, Sylvie Espécier, "le rapport vétérinaire a révélé la présence d'un produit toxique qui aurait pu altérer la vigilance du canidé". L'autopsie, réalisée au laboratoire vétérinaire des Hautes-Alpes à Gap, avait d'abord révélé un écrasement de la cage thoracique, à la suite d'une chute d'une certaine hauteur. "Les investigations complémentaires sont en cours pour déterminer si ce produit toxique a été déterminant dans la chute de l'animal", a-t-elle ajouté. "De toutes les méthodes de braconnage, la pire est certainement le poison, qui frappe aveuglément tous les animaux", a déclaré Ferus dans un communiqué.
L'association avait porté plainte contre X pour destruction d'espèce protégée auprès du procureur de la République de Digne-les-Bains, après la découverte du cadavre. "Dès le début de cette affaire, on a compris que quelque chose n'était pas clair: notamment le fait que le cadavre ait été vu et que le lendemain il avait disparu. On savait très bien que l'animal avait été caché quelque part", a réagi le secrétaire général de Ferus, Jean-François Darmstaedter. Le cadavre de l'animal avait d'abord été découvert par des randonneurs le 19 septembre à Prads-Haute Bléone, avant de "disparaître", puis d'être retrouvé plusieurs jours plus tard, à quelques dizaines de mètres de l'endroit où il avait été signalé.
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