TOULOUSE, 30 sept 2011 (AFP) - Simples "patrouilles" de protection des ours arpentant la montagne pour les uns, "milices" au service de "l'écoterrorisme" pour les autres, la mise en place par les pro-ours d'équipes de volontaires pour la prévention d'actes nuisibles met le feu aux poudres dans les Pyrénées.
TOULOUSE, 30 sept 2011 (AFP) - Simples "patrouilles" de protection des ours arpentant la montagne pour les uns, "milices" au service de "l'écoterrorisme" pour les autres, la mise en place par les pro-ours d'équipes de volontaires pour la prévention d'actes nuisibles met le feu aux poudres dans les Pyrénées.
Les pro-ours, représentés par des associations comme Ferus ou le Pays de l'Ours-Adet, ont annoncé dans un communiqué qu'ils "patrouilleraient volontairement dans la montagne pour contribuer à prévenir un empoisonnement ou des dérangements et harcèlements" des ours. "Quand l'écoterrorisme vise les habitants des Pyrénées", répondent dans leur propre communiqué les anti-ours de l'Association pour le développement durable de l'identité des Pyrénées (Addip), qui dénoncent "l'inquiétude paranoïaque des miliciens patrouilleurs". Les patrouilleurs "contre le braconnage des ours", qui n'auront pas d'armes à feu, seront supposés "remonter tout signe suspect ou autre" aux coordinateurs des opérations "appelées "vigie" " précisent les pro-ours. Ils "observeront les allées et venues des hommes dans les zones supposées être fréquentées par les ours", et décideront s'ils sont suspects ou "de simples randonneurs", ajoutent-ils. Les anti-ours estiment que "le fonctionnement de telles milices est totalement attentatoire aux droits de l'Homme tels que l'article 8 de la Convention européenne concernée les reconnaît : respect de la vie privée et familiale". L'Addip demande donc dans son communiqué "à l'Etat français ce qu'il compte faire pour empêcher la mise en place de cette milice", et a décidé de "soumettre le problème à la Cour européenne des droits de l'Homme", face à cette "dictature verte d'une poignée d'associations". "Face aux dictatures et fascismes de tous ordres, notre histoire (...) a toujours montré que les Pyrénées, bien avant d'être le grand zoo des ours slovènes, sont le Pays de la Liberté", conclut l'Addip, appuyée par d'autres associations anti-ours.
Les défenseurs de l'ours des Pyrénées avaient écrit récemment à la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet pour tirer la sonnette d'alarme devant le risque, selon eux, que les opposants à l'animal ne prennent leur fusil pour se débarrasser de lui, malgré son statut d'espèce protégée. Il y aurait environ 25 ours dans les Pyrénées.
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