KATMANDOU, 28 sept 2011 (AFP) - Quinze villageois, dont un adolescent de 14 ans, ont été arrêtés par la police népalaise pour avoir mangé un léopard au motif que sa viande leur permettrait de ne pas avoir la goutte, a-t-on appris de source officielle mercredi.

KATMANDOU, 28 sept 2011 (AFP) - Quinze villageois, dont un adolescent de 14 ans, ont été arrêtés par la police népalaise pour avoir mangé un léopard au motif que sa viande leur permettrait de ne pas avoir la goutte, a-t-on appris de source officielle mercredi. Le groupe de villageois a affirmé avoir trouvé le léopard mort près d'un temple à proximité de leur village, à 90 minutes de marche de la route la plus proche dans les montagnes Mahabharat, dans l'ouest du Népal, a déclaré à l'AFP un responsable forestier, Hari Paudel. "Ils sont poursuivis pour avoir mangé un animal en voie de disparition. La loi exige qu'ils informent le service d'exploitation forestière du district lorsqu'ils trouvent un animal mort ou blessé", a-t-il souligné. "L'un des villageois avait la goutte et il croyait qu'il pourrait être guéri s'il mangeait du léopard. Les autres villageois ont cru que cela les aiderait aussi de façon préventive", a ajouté M. Paudel. La goutte est une forme d'arthrite provoquée lorsque l'acide urique se cristallise dans le sang et entraîne une inflammation. "On a mangé le léopard mort parce qu'on croyait que ça soignait les maladies. On n'était pas du tout au courant de la loi", a assuré l'un des villageois, cité dans le quotidien Kathmandu Post. Le léopard tacheté du Népal n'est pas considéré comme un animal protégé, même s'il est classé dans la catégorie des animaux "à la limite d'être menacés" par l'Union internationale pour la conservation de la nature. Les villageois, qui ont été arrêtés dimanche, risquent des peines pouvant aller jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 10.000 roupies (150 euros) d'amende. La police avait été alertée par un informateur qui avait trouvé la peau et les os du félin. Les accusés ont été placés en détention provisoire, faute d'avoir pu fournir une caution de remise en liberté.