NAROK (Kenya), 22 sept 2011 (AFP) - Le Kenya a commencé jeudi à déplacer des dizaines d'éléphants de la région de Narok vers la célèbre réserve du Massaï Mara, une centaine de km plus loin dans l'ouest du pays, pour tenter d'endiguer les incidents liés à la cohabitation des pachydermes et d'une population en constante croissance.

NAROK (Kenya), 22 sept 2011 (AFP) - Le Kenya a commencé jeudi à déplacer des dizaines d'éléphants de la région de Narok vers la célèbre réserve du Massaï Mara, une centaine de km plus loin dans l'ouest du pays, pour tenter d'endiguer les incidents liés à la cohabitation des pachydermes et d'une population en constante croissance. Jeudi matin, quatre éléphants, sur les 50 qui doivent être transférés en dix jours, ont reçu des tranquillisants administrés depuis un hélicoptère près de la ville de Narok, à quelque 150 kilomètres à l'ouest de la capitale Nairobi. Les pachydermes endormis ont été placés sur des camions à l'aide d'une grue, avant d'être réveillés à coup d'eau froide à l'heure du départ pour le Massaï Mara. Selon l'autorité de gestion des parcs du Kenya (Kenya Wildlife Service, KWS), responsable de l'opération, un total de 200 éléphants vivent actuellement dans la région de Narok. Et si l'exercice fonctionne avec les premières 50 bêtes, toutes seront au bout du compte emmenées dans le Massaï Mara. Car la région n'a plus la capacité d'abriter le pachyderme, dont l'habitat ne cesse de diminuer au profit de terres agricoles en pleine croissance. Et à mesure que la population humaine se densifie dans la région, la cohabitation avec l'animal, connu pour ses charges meurtrières, est aussi de plus en plus dangereuse pour l'homme. "Le plus grand défi aujourd'hui pour la protection de la vie sauvage kényane est la croissance de la population" du pays, commente le directeur de KWS, Julius Kipng'etich. Selon la KWS, les pachydermes ont été responsables de plus de la moitié des 9.299 incidents répertoriés avec des humains ces dix dernières années dans la région de Narok.