MANYANI (Kenya), 20 juil 2011 (AFP) - Le président kenyan, Mwai Kibaki, a fait partir en fumée mercredi quelque cinq tonnes d'ivoire illégalement exportées d'Afrique vers l'Asie il y a près de 10 ans, une initiative destinée à lutter contre le braconnage et la contrebande.
MANYANI (Kenya), 20 juil 2011 (AFP) - Le président kenyan, Mwai Kibaki, a fait partir en fumée mercredi quelque cinq tonnes d'ivoire illégalement exportées d'Afrique vers l'Asie il y a près de 10 ans, une initiative destinée à lutter contre le braconnage et la contrebande.
Muni d'un long bâton dont l'extrémité avait été imbibée d'essence, le président kenyan a mis le feu à une montagne de défenses d'éléphants qui avaient été envoyées du Malawi vers Singapour en 2002. L'ivoire venait en réalité de trois pays, le Malawi, mais aussi la Tanzanie et la Zambie. "Nous devons tous nous rendre compte des effets négatifs du commerce illégal sur nos économies", a déclaré le M. Kibaki au cours de la cérémonie. "Nous ne pouvons pas nous permettre de nous caler dans un fauteuil et de laisser des réseaux criminels détruire notre avenir commun". "En brûlant l'ivoire de contrebande, nous lançons un message clair aux braconniers et aux acteurs du commerce illégal sur notre résolution collective à combattre ce crime dans notre région et au-delà," a-t-il ajouté. Mercredi, quelque 335 défenses et 42.553 objets gravés - 4,967 tonnes d'ivoire précisément - ont ainsi été détruits dans le centre d'entraînement de gardes forestiers de Manyani, dans le parc national de Tsavo, le premier sanctuaire pour les pachydermes du Kenya. L'opération était organisée à l'initiative des pays africains concernés par la saisie, avec la Lusaka agreement task force (LATF), organisme intergouvernemental chargé de l'exécution des accords de Lusaka. Ces accords, signés en 1992 dans la capitale zambienne, visent à renforcer la lutte contre la contrebande de la faune et de la flore en Afrique. Selon la LATF, le Kenya et la Zambie s'étaient déjà livrés à un exercice similaire, respectivement en 1989 et 1992. Mais il s'agissait de la première expérience du genre impliquant conjointement plusieurs Etats. Selon la LATF encore, l'Afrique compte 472.269 éléphants. Leur survie est menacée par le braconnage, le trafic, dont l'Asie est une destination privilégiée, mais aussi la disparition de son habitat. Le commerce international de l'ivoire a été interdit en 1989 par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), qui a toutefois autorisé les pays d'Afrique australe à procéder à des ventes ponctuelles.
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