PAMPELUNE (Espagne), 14 juil 2011 (AFP) - Les lâchers de taureaux des fêtes de la San Fermin à Pampelune ont fait plus de 40 blessés en huit jours, dont trois lors du huitième et dernier "encierro" qui a encore attiré jeudi des milliers de coureurs dans les rues de la vieille ville.

PAMPELUNE (Espagne), 14 juil 2011 (AFP) - Les lâchers de taureaux des fêtes de la San Fermin à Pampelune ont fait plus de 40 blessés en huit jours, dont trois lors du huitième et dernier "encierro" qui a encore attiré jeudi des milliers de coureurs dans les rues de la vieille ville. Les six taureaux d'une demi-tonne ont dévalé les 846,6 mètres du parcours balisé en 2 minutes 20 secondes, entourés par les participants venus goûter une dernière fois au dangereux plaisir de courir au plus près des bêtes, au risque de chuter ou de se faire encorner. Un Français de 21 ans, blessé à l'épaule gauche en tombant, ainsi que deux habitants de Pampelune de 43 et 54 ans, souffrant de contusions et de coupures, ont été transportés à l'hôpital, a indiqué une porte-parole de l'organisation. Au moins 38 autres personnes avaient été blessées et hospitalisées depuis le début de ces fêtes le 6 juillet, dont quatre encornées, ce qui porte le bilan total à 41 blessés. Le plus grièvement atteint cette année, Mikel Sabate, un Espagnol de 40 ans habitant Pampelune, a dû être opéré après un coup de corne au côté de 20 centimètres de profondeur, qui lui a percé le diaphragme mardi, sans atteindre les organes vitaux. "Quand on reçoit un coup de corne, c'est comme un coup de poignard, ou comme un camion qui vous roule dessus. J'avais le dos couvert de sang, mais ce sont les risques des courses de taureaux", a témoigné le blessé depuis son lit d'hôpital. Un Français de 23 ans, un Australien de 25 ans et un Espagnol de 41 ans ont eux aussi été encornés. La tradition des encierros remonte au XIXe siècle, lorsque les taureaux étaient transférés à pied jusqu'aux arènes de Pampelune, avant de participer aux corridas. Les animaux dévalent les ruelles pavées de la ville jusqu'aux arènes, entourés par 2 000 à 3 500 coureurs. Parmi eux, 200 à 300 sont blessés chaque année, la plupart légèrement atteints. Les encierros peuvent être aussi meurtriers. Depuis 1911, ils ont fait 15 morts. Le dernier en 2009 : un Espagnol de 27 ans, encorné au cou.