TOULOUSE, 19 mai 2011 (AFP) - Les défenseurs de l'ours dans les Pyrénées ont appelé jeudi l'Etat à confirmer le lâcher imminent d'une ourse dans le Béarn et à lancer un programme ambitieux pour pérenniser la présence du plantigrade dans les Pyrénées, car ils ne sont aujourd'hui qu'une vingtaine.

TOULOUSE, 19 mai 2011 (AFP) - Les défenseurs de l'ours dans les Pyrénées ont appelé jeudi l'Etat à confirmer le lâcher imminent d'une ourse dans le Béarn et à lancer un programme ambitieux pour pérenniser la présence du plantigrade dans les Pyrénées, car ils ne sont aujourd'hui qu'une vingtaine. Dans un communiqué commun, les associations Pays de l'ours-ADET et Ferus ont dressé un "bilan largement positif" des réintroductions, 15 ans après le premier lâcher, le 19 mai 1996, soulignant que "les ours en provenance de Slovénie (s'étaient) bien adaptés à leur nouveau territoire". L'été dernier à Toulouse, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno avait annoncé un lâcher au printemps 2011 dans les Pyrénées-Atlantiques, mécontentant les pro, qui attendaient plus, et les anti-ours, pour qui c'est un ours de trop, même s'ils se félicitent d'avoir fait reculer le gouvernement. "Une annonce a été faite le 26 juillet par Mme Jouanno, on attend la confirmation de cette annonce. De toute façon, ça ne suffira pas pour sauver la population d'ours, ça ne la rend pas viable. L'ours est en danger critique d'extinction en France", insiste Alain Reynes, le directeur de Pays de l'ours. Pays de l'ours et Ferus estiment que la population devrait être au moins doublée pour parvenir à la viabilité de l'espèce dans les Pyrénées. En 2010, les experts de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), qui assurent le suivi de l'ours, ont scientifiquement recensé la présence de 19 ours dans le massif, mais leur nombre est probablement légèrement supérieur, selon les spécialistes. Dans leur communiqué, les deux associations rappellent que l'ours ne présente pas de danger pour l'homme. "Aucune attaque d'ours sur un homme n'a été constatée en 15 ans", écrivent-t-elles. "Les Pyrénéens comme les Français, dit encore le communiqué, sont favorables à la présence de l'ours. Toutes les études d'opinion le montrent, malgré la désinformation menée par les opposants". Les anti-ours, qui se plaignent notamment d'attaques de troupeaux, restent mobilisés contre tout lâcher mais la dernière manifestation, le 16 avril, n'a rassemblé que 200 personnes à Laruns, dans les Pyrénées-Atlantiques.