Le président équatorien Rafael Correa a assuré que sa proposition d'interdire la mise à mort d'animaux pendant des spectacles, en particulier pendant les corridas, ne menaçait pas les combats de coqs, comme le craignaient les professionnels du secteur.

QUITO, 23 fév 2011 (AFP) - Le président équatorien Rafael Correa a assuré que sa proposition d'interdire la mise à mort d'animaux pendant des spectacles, en particulier pendant les corridas, ne menaçait pas les combats de coqs, comme le craignaient les professionnels du secteur. "La question posée à la Cour constitutionnelle concerne (les spectacles) où l'on cherche à tuer un animal. Les combats de coqs ne sont pas touchés par ce problème et vont être autorisés, mais il y a eu beaucoup de manipulation", a précisé le chef de l'Etat mardi à la radio Huancavilca, à Guayaquil (ouest). Le dirigeant socialiste a obtenu la semaine dernière le feu vert de la Cour constitutionnelle pour organiser un référendum en cinq points, visant notamment à modifier la Loi fondamentale pour accélérer la réforme de la justice dans ce pays. L'une des questions porte aussi sur l'interdiction des spectacles impliquant la mort d'animaux. Le 29 janvier, le président avait déjà garanti que les combats ne seraient pas proscrits, "mais on interdira que les coqs soient tués", avait-il ajouté, une proposition jugée absurde par les amateurs de ces spectacles. Mardi, M. Correa a aussi assuré qu'il n'avait pas l'intention de supprimer les corridas, mais seulement de proscrire la mort du taureau. "On ne va pas l'interdire, c'est faux, ce qu'on va interdire, c'est la mise à mort de l'animal", a-t-il ajouté, en fustigeant une nouvelle fois les "manipulations" et les "petits mensonges". Les professionnels et passionnés de corridas et de combats de coqs, ont formé un front commun contre l'interdiction de ces spectacles en vue du référendum, que Correa a convoqué lundi et qui devrait avoir lieu début mai.