Le président tanzanien Jakaya Kikwete a de nouveau assuré que son gouvernement n'avait pas l'intention de "détruire" le Serengeti, affirmant que le projet de route à travers ce parc national ne perturberait pas l'écosystème, a-t-on appris jeudi de source officielle.
ARUSHA (Tanzanie), 10 fév 2011 (AFP) - Le président tanzanien Jakaya Kikwete a de nouveau assuré que son gouvernement n'avait pas l'intention de "détruire" le Serengeti, affirmant que le projet de route à travers ce parc national ne perturberait pas l'écosystème, a-t-on appris jeudi de source officielle.
M. Kikwete a réitéré cette assurance lors d'un entretien mercredi à Dar-es-Salam avec un représentant de la Banque mondiale John McIntire, selon un communiqué du service de presse de la présidence. "Le Serengeti est un joyau de notre nation et de la communauté internationale. Nous voulons vous donner des assurances que nous ne pouvons pas avoir cette irresponsabilité de détruire le Serengeti", indique le communiqué citant le chef de l'Etat. "Nous ne ferons rien qui puisse porter atteinte au Serengeti et nous voudrions que la communauté internationale le sache", a poursuivi le président, promettant de "garder intact" ce site inscrit au patrimoine de l'humanité. "Nous ne construirons pas de route bitumée à travers le parc national du Serengeti", a-t-il affirmé : "nous construirons seulement une route autour du parc pour faire face aux très
grands défis de transport auxquels sont confrontées les communautés pauvres autour du parc".
La route annoncée ne traversera la partie nord du parc du Serengeti que sur 54 kilomètres, et cette portion ne sera pas bitumée, a rappelé M. Kikwete. Le président tanzanien a fait valoir le double devoir de son gouvernement de veiller à la protection de l'écosystème sans oublier le développement de la population locale. "Ces gens qui vivent au nord du parc (...) n'ont pas de route. Ils n'ont pas d'eau. Ils n'ont pas d'électricité. Ce sera de l'injustice de notre part si nous ne cherchons pas à corriger ces déséquilibres", a expliqué le chef de l'Etat. "S'ils ont le sentiment que nous ne nous soucions pas d'eux, ils deviendront facilement des ennemis du parc", a poursuivi M. Kikwete, soulignant l'importance de la route.Il a enfin rejeté la proposition de la Banque mondiale de financer la construction d'une route bitumée à la limite sud du parc, expliquant que le projet ne résoudrait pas les problèmes de transport de la partie nord.
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