Deux jeunes militantes de l'association de défense des animaux Peta se sont dévêtues presque entièrement mardi dans une rue enneigée de Montréal pour manifester contre l'utilisation de peaux et de fourrures dans la fabrication de vêtements.

MONTREAL, 8 fév 2011 (AFP) - Deux jeunes militantes de l'association de défense des animaux Peta se sont dévêtues presque entièrement mardi dans une rue enneigée de Montréal pour manifester contre l'utilisation de peaux et de fourrures dans la fabrication de vêtements. L'approche très marketing de PETA - le communiqué annonçant le happening parlait même de "militantes sexy portant seulement leur lingerie" - a porté ses fruits, attirant une quinzaine de journalistes. "La mode est supposée être une distraction, mais il n'y a rien de distrayant dans l'extermination d'animaux", a dit l'une des jeunes femmes, Emily Lavender, 22 ans, qui travaille pour le mouvement. Avec sa camarade, elle a bravé les flocons, le vent et une température de moins 11 degrés centigrades pendant plus d'un quart d'heure, continuant à sourire et sans trembler, malgré une chair de poule de plus en plus évidente. "Des animaux sont électrocutés, parfois écorchés vivants, notamment les serpents" pour qu'on puisse leur enlever facilement la peau alors qu'ils sont encore vivants, a-t-elle poursuivi. "Rester là, debout dans le froid, n'est rien en comparaison avec les souffrances subies par les animaux", a encore lancé bravement la jeune femme. Interrogée sur la possibilité que les médias s'intéressent plus au spectacle insolite offert par les deux militantes qu'à la cause qui les anime, elle a affirmé que c'était un moyen efficace d'attirer l'attention du public sur des sujets fort sérieux. Enfin, la manifestation se déroulant à l'occasion de la Semaine de la Mode de Montréal, elle a rappelé que plusieurs créateurs de renom, Tommy Hilfiger, Calvin Klein, Ralph Lauren et Stella McCartney, refusaient d'utiliser les fourrures dans leur travail.