Quatre Nigérians et une Béninoise ont été inculpés et écroués lundi à Libreville pour commerce d'espèces animales "intégralement protégées", incluant de grands singes dont des têtes ont été saisies lors de leur interpellation, selon un projet écologique.
LIBREVILLE, 17 jan 2011 (AFP) - Quatre Nigérians et une Béninoise ont été inculpés et écroués lundi à Libreville pour commerce d'espèces animales "intégralement protégées", incluant de grands singes dont des têtes ont été saisies lors de leur interpellation, selon un projet écologique.
Ces cinq personnes, des vendeurs, avaient été interpellées le 13 janvier, elles ont été "présentées au procureur de la République" de Libreville, qui les a inculpées de "commercialisation d'espèces animales intégralement protégées", a déclaré à l'AFP Luc Mathot, un responsable au projet Appui à l'application de la loi sur la Faune (projet AALF) au Gabon. Ce projet implique le ministère gabonais des Eaux et Forêts et deux ONG de défense de l'environnement et de la faune. Selon M. Mathot, les cinq personnes ont été interpellées à Mont-Bouët, le plus grand marché de la capitale gabonaise, où elles proposaient à la vente des peaux, têtes ou autres membres d'animaux morts.
Lors de l'opération menée par les Eaux et Forêts avec l'appui de la contre-ingérence, deux vendeurs - des Nigérians - sont parvenus à fuir et étaient recherchés lundi.Lors de la même opération, les autorités ont saisi "13 têtes de grands singes, 32 mains" des mêmes animaux, ainsi que "12 peaux de panthères, une peau de lion, cinq queues d'éléphants et de nombreuses autres peaux d'espèces moins protégées", a-t-il ajouté. "Il semblerait qu'il s'agisse de la plus importante confiscation jamais réalisée en Afrique concernant autant de grands singes.
En outre, la confiscation d'autant de peaux de panthère est très rare en Afrique centrale", a-t-il estimé. En décembre, 13 Africains - trois Camerounais et dix Sénégalais - avaient été interpellés, incarcérés et écroués pour commerce d'ivoire, une activité interdite depuis 1981 au Gabon, d'après AALF. Leur interpellation avait été effectuée lors d'une opération "coup de poing" qui avait permis la saisie de 105 kg d'ivoire d'une valeur estimée sur le marché international à "50.000 à 100.000 euros". D'après les ONG de défense de la faune, les "délinquants fauniques" encourent au Gabon des peines de trois à six mois de prison et de 100.000 à 10 millions de FCFA (152 à 15.245 euros) d'amende.
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