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Législation

Protection renforcée pour plus de 70 espèces de requins et de raies

Les signataires de la CITES ont voté pour l'interdiction de tout commerce international du requin océanique. / ©Adobestock

Plus de 70 espèces de requins et de raies bénéficient désormais d'une protection renforcée, une mesure saluée par la Fondation 30 Millions d'Amis, présente à la 20è conférence des parties à la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction). ) qui se tient jusqu'au 5 décembre 2025 en Ouzbékistan.

(Avec AFP) L'organisme mondial de référence sur le commerce des espèces sauvages a approuvé vendredi 28 novembre 2025 l'adoption de mesures supplémentaires pour renforcer la protection de plus de 70 espèces de requins et de raies. Les pays signataires de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) ont voté en faveur d'une régulation plus étroite du commerce de plusieurs espèces allant des requins-baleines aux raies manta.

Une réponse face à la surpêche et au changement climatique

La série de nouvelles mesures a été saluée par les défenseurs de la nature et les experts qui ont averti que de nombreuses espèces de requins et de raies font face à une pression croissante due à la surpêche et au changement climatique. ""Heureusement, l'Union européenne a réussi à sauver ses propositions visant à limiter le commerce de différentes espèces de requins - qui ont été adoptées avec un large soutien - malgré l'opposition du Japon qui continue sa fronde contre l'Union européenne et qui refuse tout encadrement du commerce d'espèces menacées", indique Lorène Jacquet, Responsable Campagnes et Plaidoyer pour la Fondation 30 Millions d'Amis, présente à la la 20è conférence des parties à la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction). 

Ce changement est "une victoire historique pour les requins, a salué Barbara Slee, directrice de programme du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW). Les données scientifiques montrent clairement que les requins doivent être considérés comme une question de protection de la nature et non comme une ressource pour la pêche". La veille, jeudi 27 novembre 2025, les signataires de la CITES ont voté pour l'interdiction de tout commerce international du requin océanique (également appelé requin longimane), une espèce en danger critique d'extinction. Une décision qui "pourrait bien les sauver de l'extinction", a réagi dans un communiqué Barbara Slee, responsable de l'ONG Fonds international pour la protection des animaux (Ifaw). Le requin océanique a subi un sérieux déclin en raison du commerce de ses nageoires. 

Un tiers des raies et requins menacés d'extinction

L'accord CITES protège les animaux et plantes les plus menacés au monde, et régule le commerce de plus de 40.000 espèces. Plusieurs autres espèces de requins voient leur commerce réglementé et autorisé uniquement s'il est jugé durable. Les propositions visant à renforcer la protection des requins ont été adoptées par consensus, ce que B.Slee a qualifié de bon signe sur l'évolution des perceptions sur les requins."Cela devrait marquer la fin de la surpêche et une nouvelle vague d'espoir pour les requins", a-t-elle également déclaré.

Plus d'un tiers des espèces de raies et de requins sont menacées d'extinction, principalement en raison de la surpêche, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Beaucoup sont recherchées pour leurs nageoires, leur foie, ou leur chair, tandis que d'autres sont tuées accidentellement par des filets de pêche visant d'autres espèces.

Le renfort de la protection des anguilles rejeté

En revanche, la proposition pour des protections supplémentaires des anguilles a été rejetée par 75% des voix. "Le rejet du renforcement de la protection des anguilles, dont les populations sauvages sont pourtant fortement fragilisées par le commerce et le trafic, est un coup dur pour l'Union européenne, regrette Lorène Jacquet. Cette décision illustre la puissance de l'industrie japonaise, qui fait pression depuis plusieurs mois sur les Parties à la CITES, et qui a donc réussi à faire primer ses intérêts économiques sur la préservation de la biodiversité."

Le déclin mondial des populations d'anguilles est attribué par les scientifiques à une conjonction de facteurs : pollution des cours d'eau, destruction des zones humides, barrages hydroélectriques et pêche. Les anguilles européennes sont considérées à risque de disparition et leur commerce est limité par la Convention depuis 2009. Mais les diagnostics sont contrastés sur la situation des espèces d'anguilles sur les autres continents. Le poisson ne se reproduisant pas en captivité, la plupart du commerce mondial d'anguilles porte sur les civelles, les alevins d'anguilles destinés à l'élevage, dont les différentes espèces sont très difficiles à distinguer l'une de l'autre.

L'Union européenne et le Panama, victimes de trafic de civelles, ont proposé de réguler le commerce de l'ensemble des 17 espèces d'anguilles. "Chaque anguille que l'on mange a une origine sauvage, ce qui les rend vulnérable à la surpêche et au commerce illégal, a souligné le représentant de l'Union européenne, au cours de la conférence retransmise en ligne. La pêche destinée au commerce international est une cause majeure du déclin international" des populations d'anguilles. Le Japon, qui s'était prononcé contre la proposition, l'a qualifiée de non scientifique et d'"excessive". 

La Fondation 30 Millions d'Amis reste mobilisée pour la protection des espèces menacées

 

La Fondation 30 Millions d'Amis travaille auprès des autorités pour renforcer, lors de cette 20è conférence des parties (Cop) à la CITES, la protection de certaines espèces sauvages menacées. Jeudi 27 novembre, la Fondation a échangé longuement avec la délégation française menée par Barbara Pompili, Ambassadrice à l'Environnement en France, sur les enjeux de cette Cop et identifier les actions coopératives à mener dans les jours à venir pour parvenir à l'adoption des propositions ambitieuses portées par l'Union européenne.