Car si la justice condamne un auteur de sévices graves, d’acte de cruauté ou d’abandon [article 521-1 du Code pénal] sur un animal, rien ne permet actuellement de vérifier l’existence d’une telle condamnation, à postériori. Ainsi, un individu reconnu coupable de maltraitance animale – condamné, ou non, à une interdiction de détenir un animal de compagnie – peut librement acquérir un nouvel animal et réitérer ses actes barbares.

Le permis de détention – associé à un fichier central national et lié à la carte nationale d’identité du maître – permettrait de refuser à un individu déjà condamné pour maltraitance, toute acquisition d’un nouvel animal. « Il faut que les bourreaux d’animaux ne puissent plus jamais récidiver ! Un permis de détention épargnerait la vie de milliers d’animaux », insiste Reha Hutin.

Une hausse d’animaux pris en charge par la Fondation

De janvier à octobre 2025, plus de 900 animaux maltraités ont déjà été pris en charge par les équipes de la Fondation 30 Millions d’Amis. « Ce chiffre va malheureusement s’élever davantage jusqu’aux fêtes de fin d’année, et dépasser le nombre de prises en charge opérées l’an dernier [927 opérations de sauvetage en 2024 : ndlr] », s’inquiète le service juridique de la Fondation.

120 procédures judiciaires ont été engagées contre des détenteurs d’animaux et près de 880 enquêtes ont été ouvertes pour maltraitance animale. « C’est notre mission de cœur de sauver ces êtres sensibles, et de les replacer entre de bonnes mains », poursuit Reha Hutin.

Comment agir ?

Les sauvetages opérés par la Fondation 30 Millions d’Amis sont menés grâce aux signalements reçus et accomplis en coopération avec les forces de l’ordre. Les témoins de maltraitance animale peuvent agir au plus vite en alertant la Fondation 30 Millions d’Amis (01.58.56.33.57 - contact@30millionsdamis.fr) ou les autorités (police et gendarmerie).

La pétition demandant l’instauration d’un permis de détention d’un animal de compagnie, adressée au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, recueille à ce jour près de 200 000 signatures. 80 % des Français se déclarent favorables à la mise en place d’un tel dispositif pour lutter plus efficacement contre la maltraitance animale (IFOP/ Fondation 30 Millions d’Amis - septembre 2024).