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Débat

La justice met un terme définitif à la corrida à Pérols, dans l'Hérault

Plus aucune corrida n’est organisée depuis une vingtaine d’années à Pérols (34), justifiant pour la justice l’absence d’une « tradition locale ininterrompue » / ©Adobe Stock (photo d'illustration)

La Cour administrative d’appel de Toulouse (31) a tranché. La mise à mort de taureaux est définitivement interdite dans les arènes de Pérols, dans l’Hérault. Une décision historique, à la suite d’une longue bataille juridique. Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis salue « une étape cruciale vers la nécessaire abolition de la corrida ».

C’est définitif ! Après une longue bataille juridique menée par le Crac Europe – partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis – et l’Alliance Anticorrida, la Cour administrative d’appel de Toulouse a confirmé mercredi 2 octobre 2025 la fin de la corrida à Pérols (34). Motif : plus aucune corrida n’est organisée depuis une vingtaine d’années à Pérols, justifiant l’absence d’une « tradition locale ininterrompue », spécifiée dans le Code Pénal. Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis, a salué « une étape cruciale vers une nécessaire abolition de la corrida ».

Une jurisprudence qui change la donne

En 2023, Jean-Pierre Rico, maire de Pérols, avait annoncé l’organisation d’une novillada avec la mise à mort de six taureaux, provoquant l’inquiétude et la colère des associations de protection animale. Le CRAC (Comité Radicalement Anticorrida) et l’Alliance Anticorrida avaient alors saisi le juge des référés du tribunal administratif de Montpellier (34), qui leur a donné raison. La mairie avait interjeté appel de cette décision.

C’est donc la Cour administrative de Toulouse (31) qui a mis juridiquement un terme au débat. « Pendant 25 ans, la jurisprudence considérait que l’organisation d’une corrida ouvrait la voie à tout spectacle avec mise à mort de taureaux dans le département. Désormais, elle ne peut être invoquée à l’échelle d’une commune, décrypte Cyril Vaucelle, Président du CRAC. Cela réduit l’influence des afficionados, qui ne s’étend qu’à quelques ilots de cruauté. »

Une exception qui indigne

Si le CRAC se réjouit de la décision de l’instance toulousaine, l’association conteste néanmoins toujours « l’esprit de la loi car elle tolère la cruauté et le sacrifie sur les animaux » au regard de l’article 521-1 du Code pénal, souligne Cyril Vaucelle.

 

La corrida doit être condamnée au même titre que tout autre acte de cruauté.

Christophe Marie

En effet, si l’article 521-1 du Code pénal punit de 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende tout sévices graves et actes de cruautés ayant entraîné la mort d’un animal, la loi prévoit une exception pour les « courses de taureaux lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être invoquée ».  « Comment peut-on imaginer, en 2025, un spectacle basé sur l’agonie la souffrance et la mort d’un être sensible ? s’interroge Christophe Marie, porte-parole de la Fondation 30 Millions d’Amis. La corrida est une perversité qui doit être condamnée au même titre que tout autre acte de cruauté. »

Une incohérence également pointée du doigt par le Collectif des vétérinaires pour l’abolition de la corrida (Covac) : « C’est comme si la conduite en état d'ivresse, qui est un délit en France, bénéficiait d'une impunité dans certaines communes, c’est contradictoire », dénonce Laurent Etienne, vétérinaire porte-parole du COVAC.

75 % des Français pour l’interdiction de la corrida en France

Poursuivie dans seulement 55 communes, la mise à mort de taureaux est largement rejetée par les citoyens. « L’interdiction de la tauromachie à Pérols est un tout petit pas vers l’interdiction définitive que l’on approche de manière inexorable, accompagnée de la prise de conscience de la nouvelle génération. Cette pratique ne correspond plus à l’esprit français », ajoute Laurent Etienne auprès de 30millionsdamis.fr. 

Selon le baromètre 2025 de la Fondation 30 Millions d’Amis, mené par l’Ifop, plus de 7 Français sur 10 sont formellement opposés à la corrida.