À Nules (Espagne), deux individus ont fait l’objet d’une enquête pour trafic d'animaux sauvages, dont la majorité des espèces est en voie d'extinction et provenant de tout continent.

Lémuriens, servals, suricates, loutres asiatiques...: la Garde civile espagnole a annoncé mardi 26 août 2025 avoir démantelé un trafic d'animaux, dont une cinquantaine de spécimens appartenaient à des espèces en voie d'extinction ou protégées. Les trafiquants, deux hommes de 30 et 35 ans, avaient en leur possession plus de 150 animaux appartenant à une cinquantaine d'espèces, et les gardaient dans une animalerie illégale à Nules, dans la région de Valence (est). Mais les deux trentenaires n'avaient pas de permis pour élever ces animaux, qu'ils vendaient sur internet. Ils sont par conséquent poursuivis pour trafic d'espèces protégées et contrebande, a indiqué la Garde civile dans un communiqué.

Un "zoo clandestin"

L'enquête a commencé lorsque les agents ont pris connaissance, il y a plusieurs mois, d'"une annonce sur un site internet proposant des animaux protégés à la vente". Les autorités ont pu découvrir des vidéos d'un homme élevant des espèces telles que des léopards, des chouettes et des lamas, selon le communiqué. La Garde civile, qui parle de "zoo clandestin", est finalement parvenue à localiser le terrain à Nules, où étaient entreposés dans plusieurs cages plus de 150 spécimens de 56 espèces exotiques, parmi lesquelles deux lémuriens à queue annelée, deux servals, un étourneau de Bali, un zèbre, cinq kinkajous (mammifère arboricole), quatre ibis et deux suricates. La valeur moyenne sur le marché des spécimens saisis "est de près de 70.000 euros", a ajouté la Garde civile. En avril 2025, un trafic de félins exotiques, qui proposait des tigres blancs, des lynx ou des pumas à la vente en ligne, avait été démantelé aux Baléares.