Un Chinois risque jusqu'à cinq ans de prison pour avoir tenté de faire passer, en contrebande, des espèces protégées de tortues valant plus d'un million de dollars des Etats-Unis vers Hong Kong, a annoncé lundi 11 août 2025 le ministère américain de la Justice.

Ce lundi 11 août 2025, Wei Qiang Lin, orginaire de Chine, a plaidé coupable à New York pour avoir exporté plus de 220 paquets contenant environ 850 tortues entre août 2023 et novembre 2024 "selon les archives du tribunal", précise un communiqué du ministère américain de la Justice. Les tortues vivantes ont été enveloppées dans des chaussettes et que les boîtes avaient été étiquetées comme contenant des "jouets en plastique en forme d'animaux", prêtes à être envoyées vers Hong Kong. Les tortues, qui ont une valeur de 1,4 million de dollars sur le marché ont été interceptées par les autorités lors d'un contrôle à la frontière. L'individu a également "exporté 11 autres colis remplis de reptiles".

Passible de cinq ans d'emprisonnement

Ces espèces aux motifs colorés sont "très prisées sur le marché national et international des animaux de compagnie, en particulier en Chine et à Hong Kong", selon la même source. Elles sont par ailleurs protégées par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES). Pour lutter contre le trafic d'animaux sauvages, la Fondation 30 Millions d'Amis travaille activement auprès des autorités pour renforcer la protection des espèces menacées et sera présente pour faire entendre sa voix lors de la 20è conférence des parties à la CITES.

"Le commerce d'animaux de compagnie exotiques tels que les tortues, les serpents ou encore les lézards, est un fléau car la plupart des animaux commercialisés - y compris sur le marché européen - ont été prélevés dans la nature au mépris de la préservation de la population sauvage et souvent en violation des règles nationales et internationales, a déclaré Lorène Jacquet, Responsable Campagnes et Plaidoyer pour la Fondation 30 Millions d'Amis. Adopter une tolérance zéro pour le trafic d'espèces protégées et renforcer la protection de tous les reptiles en limitant drastiquement leur commerce est un impératif, auquel la CITES se doit de répondre. Aucun caprice ne justifie que l'on arrache un animal à son milieu naturel pour le condamner à une vie de captivité.".