Certains des chiens retrouvés étaient libres de leurs mouvements, et d'autres enchaînés ou enfermés dans des cages. / ©AdobeStock (illustration)
La Guardia Civil a ouvert une enquête après la découverte d'une trentaine de cadavres de chiens dans une propriété privée au centre-ouest de l'Espagne. Ces animaux sont morts de malnutrition et d'un manque cruel de soins. Leur détenteur encourt jusqu'à 200.000 euros d'amende.
La police espagnole a annoncé vendredi 8 août 2025 avoir ouvert une enquête pour maltraitance animale, après avoir découvert 32 chiens morts de faim dans une ferme dans le centre-ouest de l'Espagne. Les chiens avaient été abandonnés sans eau ni nourriture depuis juin dernier dans cette propriété située dans la province de Badajoz, a indiqué la Guardia Civil. Certains étaient libres de leurs mouvements, et d'autres enchaînés ou enfermés dans des cages. "Dans certains cas, les chiens avaient essayé de s'alimenter avec les restes de ceux qui étaient déjà morts", a ajouté la police qui a fait cette macabre découverte la semaine dernière après avoir reçu un signalement concernant le sort des animaux, laissés sans surveillance et en mauvais état. Les agents ont découvert les carcasses des animaux, "à différents stades de décomposition", éparpillées sur la propriété. Des photos publiées par la police - consultées par 30millionsdamis.fr - montrent des carcasses émaciées de chiens.
La Guardia Civil a ouvert une enquête sur le propriétaire de la ferme pour abandon ayant entraîné la mort des chiens et absence de soins. "Des mesures ont été prises pour localiser la personne responsable et propriétaire de [la ferme]", indiquent les autorités dans un communiqué. L'affaire a été confiée au tribunal d’instruction de Llerena et au parquet de l’environnement de Badajoz. "Cette affaire dramatique n'est malheureusement pas un cas isolé : les abandons d'animaux, livrés à leur triste sort par des personnes qui fuient lâchement leurs responsabilités, se multiplient", réagit la Fondation 30 Millions d'Amis, qui intervient de plus en plus souvent auprès d'animaux en détresse sauvés in extremis - laissés à l'abandon depuis plusieurs jours voire semaines - en particulier au cours de l'été. "Ces actes sont encore trop faiblement sanctionnés par les tribunaux, alors qu'ils représentent la forme d'abandon la plus cruelle qui soit".
L'Espagne a adopté en 2023 une nouvelle loi sur le bien-être animal qui alourdit les sanctions pour mauvais traitements et abandon. Elle prévoit notamment une amende pourvant s'élever jusqu'à 200.000 euros pour toute personne maltraitant son animal, ainsi que 18 mois d'incarcération si l'animal est blessé ou tué. Cette loi punit également les maîtres laissant leurs animaux domestiques seuls et sans surveilllance durant trois jours consécutif.
(Avec AFP)
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