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Lapin de laboratoire, boucs destinés à l’abattoir : ils recueillent des animaux rescapés dans leur maison d’hôtes

Alice avec ses deux boucs, Lucien et Gaston. /©La Lhuiseraie

Il y a un an et demi, Alice et Lucas ont créé un foyer pour animaux rescapés en même temps que leur maison d’hôtes végétarienne, dans l’Ain (01). Très sensible à la cause animale, Alice raconte à 30millionsdamis.fr comment elle et son conjoint ont créé cet environnement.

« J’ai toujours aimé les animaux, c’était logique pour moi de créer quelque chose comme ça. » Depuis petite, Alice a regardé les émissions de 30 Millions d’Amis à la télévision. Son empathie pour les bêtes n’a fait que grandir depuis, au point de décider il y a 5 ans, avec son conjoint Lucas, de ne plus manger d’animaux ! Il y a un an et demi, ils se sont lancés dans une aventure de maison d’hôtes végétarienne, « La Lhuiseraie », à laquelle ils ont intégré un foyer d’animaux, répartis sur 9000 m².

2 lapins, 5 poules, 2 boucs, un chien et un chat

La première arrivée a été Margareth la lapine. Le léporidé était un animal de laboratoire. Il avait ensuite été pris en charge par l’association Le Graal avant d’arriver chez Alice (28 ans) et Lucas (34 ans), à Lhuis, dans l’Ain. « Elle avait 7 mois quand elle est arrivée ici, explique Alice à 30millionsdamis.fr. C’est une grosse lapine albinos blanche avec les yeux rouges, assez craintive. Ça me tenait à cœur d’accueillir un animal avec ce passé. » Pour que Margareth ne soit pas toute seule, le couple a récemment décidé d’adopter un congénère, abandonné par des particuliers qui ne pouvaient plus s’occuper de lui financièrement.

 

« Ça me tenait à cœur d’accueillir un animal avec ce passé. » 

Alice 

Ensuite, il y a eu les 5 poules de réforme, récupérées dans un élevage bio. « Elles n’ont pas de noms parce qu’elles se ressemblent toutes et en plus elles sont tout le temps ensemble, dit Alice amusée. C’est dur de les différencier. » Puis deux boucs destinés à l’abattoir, Lucien et Gaston, adoptés en avril 2025 auprès d’éleveurs qui ne gardent que des femelles. « On les a placés dans un parc de 500 m² avec un filet pour les déplacer, comme ça ils auront toujours de quoi manger. On ne peut pas les laisser aller partout dans le jardin sinon ils mangeraient tout, surtout les fleurs ! »

Pendant que les poules guettent à la fenêtre, l’un des boucs s’offre un moment de détente… sur le transat ! /©La Lhuiseraie

Mignonneries et sensibilisation

La petite troupe est également accompagnée de deux autres animaux, Slow le chien et Maya le chat : « Quand les boucs sont arrivés, Slow se prenait un peu pour leur maman à les lécher, c’était assez drôle. » On peut dire que les petits boucs ont été bien accueillis ! Certains visiteurs ont même eu la chance de leur donner le biberon, « des scènes toujours très mignonnes », ajoute Alice.

Le couple essaie aussi de sensibiliser ces vacanciers sur le sort que peuvent connaître beaucoup de ces animaux de ferme, « en parlant si on voit qu’ils se montrent intéressés. Et puis souvent, les enfants adorent voir les lapins, alors on leur explique, on raconte le parcours des animaux qu’il y a ici. Les gens ne sont pas forcément au courant de tout ce qu’il se passe, certains ne savent même pas ce qu’est une poule de réforme. »

« Changer les mentalités sur les animaux de ferme »

Le foyer pour animaux d’Alice et Lucas bénéficie de l’aide du réseau « Sanctuaire du futur » de l’association FUTUR, notamment au niveau de l’administratif. Celle-ci leur permet aussi d’avoir accès à un réseau d’entraide, pour échanger avec des foyers du même type, recevoir des conseils, trouver un vétérinaire adéquat à tel animal etc… « Notre but est de changer les mentalités sur les animaux de ferme, et de les introduire dans les foyers comme l’ont été auparavant les chiens et les chats », détaille Amadeus Humanimal, président de FUTUR.

Avec leur maison d’hôtes, Alice et Lucas ont pris ce chemin-là. Ils pourraient bientôt accueillir un troisième lapin, avant peut-être de prendre encore plus d’animaux ? « On va y aller petit à petit, parce qu’il faut du temps pour s’occuper de chaque animal, et puis cela dépend de la place aussi », précise Alice. En 2023, 30millionsdamis.fr avait échangé avec Virginia Mouseler, fondatrice de l’association Beagles of Burgundy, qui nous racontait comment elle déploie son énergie pour récupérer ces chiens sacrifiés dans des laboratoires et les faire adopter.

Pareil pour les chevreaux par exemple, sacrifiés dans les élevages. « Ce sont des animaux sensibles, attachants, comme des animaux de compagnie, c’est pareil qu’un chien mais plus pour l’extérieur. Il faut leur laisser une chance de vivre », confiait récemment Carine Demaurey, la fondatrice de l’association Règne animal, à 30millionsdamis.fr. Avec sa structure, elle se bat pour que l'on garde en vie ces animaux, et qu'on leur trouve des familles. Même combat pour Heidi Carneau avec les poules, qui place depuis des années, énormément de poulettes de réforme dans des foyers. Rien que sur les quatre premiers mois de l’année 2025, elle a permis de sauver 17 000 cocottes. Les combattants sont nombreux dans cette longue lutte pour sauver les animaux en danger.