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Santé

5 fausses idées sur la santé de nos chats

Si la vaccination n’est pas obligatoire pour nos animaux, elle reste fortement recommandée, y compris pour les chats d’intérieur. / ©AdobeStock

À l’occasion de la journée internationale du chat, 30millionsdamis.fr revient sur cinq fausses informations sur nos petits compagnons félins. Comportement, santé… Tour d’horizon !

1. Pour la santé de votre chat, il faut varier sa nourriture

Même si votre petit compagnon apprécie une multitude d’aliments, varier ses repas n’est pas la meilleure stratégie nutritionnelle. À l’état sauvage, le chat se nourrit en chassant ses proies principales : souris, oiseaux et éventuellement poisson. « Il mange ses proies crues, et leur goût varie peu. Au contact de l’homme, il a appris à varier ses menus, mais ce régime n’est pas sans conséquence », relève le Dr. vétérinaire Laeticia Barlerin dans son ouvrage « 100 fausses idées pour votre chat » (éd. Rustica, 2006). En effet, trop varier les aliments et les marques pour félin peut provoquer de l’obésité chez votre chat, ainsi que quelques problèmes intestinaux. « Dans l’intestin d’un carnivore, la flore intestinale, qui participe à la digestion des nutriments ingérés, est étroitement liée à la nature de ceux-ci et a du mal à s’adapter à un changement alimentaire, explique la comportementaliste. Tout changement brutal entraîne la production de toxines et de gaz à l’origine de diarrhées ».

Ce que vous pouvez faire : Gardez un régime uniforme pour votre chat, en choisissant un aliment adapté à son âge et à sa condition physique. « L’uniformité alimentaire favorise chez le chat une autorégulation de sa prise de nourriture, car elle permet un contrôle de la faim », ajoute L. Barlerin. Si, en revanche, vous souhaitez modifier le contenu de sa gamelle, marquez une transition de deux semaines en remplaçant au fur et à mesure une partie de l’ancien aliment par un nouveau.

2. Pas besoin de vacciner mon chat s’il ne sort pas

Faux ! Le risque zéro n’existe pas. Un chat, même s’il vit exclusivement en appartement, peut être porteur de maladie depuis sa jeunesse. « A la moindre baisse des défenses naturelles, [les bactéries et les virus] en profitent pour se multiplier. C’est le cas par exemple des microbes responsables du coryza. », alerte le Dr Laeticia Barlerin. Enfin, certaines pathologies restent résistantes dans l’environnement et peuvent se transmettre par le maître du chat à la moindre sortie. « Les chats d'intérieur ont besoin d’être vaccinés contre les virus potentiellement mortels, tels que l’herpès virus de type 1 ou le calicivirus », indique l’Ordre national des vétérinaires.

Ce que vous pouvez faire : effectuer cinq vaccins pour son quotidien, à savoir la rage (obligatoire si le chat quitte ou entre sur le territoire français), la leucose, le typhus, la chlamydiose et le coryza. Notez que la primovaccination se fait en deux injections à un mois d’intervalle dès l’âge de deux mois. Les rappels sont annuels durant toute la vie de l’animal.

Attention : un chat vacciné n’est pas immunisé de tous les microbes ! Tout comme les chiens, les chats peuvent, par exemple, prendre un coup de froid en dépit d’un suivi rigoureux.

3. Du doliprane pour soulager ses douleurs

Bannissez cette idée ! Si ingérer du paracétamol a bonne réputation chez les humains, c’est au contraire un danger mortel pour nos félins ! « L’administration de paracétamol à un chien ou un chat peut conduire à une intoxication grave voire à la mort de l’animal. La toxicité du paracétamol est liée à l’incapacité des animaux à éliminer la molécule », prévient l’Anses dans une publication intitulée « Automédication des animaux de compagnie : attention aux risques d’intoxication » (2023). « Un sachet pour nourrisson ou un quart de comprimé adulte de Doliprane suffit à tuer un chat de 3kg ! » ajoute le Dr. vétérinaire Laeticia Barlerin. Dans les heures suivant l’intoxication, le chat peut témoigner d’une respiration rapide, des enflements, des vomissements, de la diarrhée, des troubles digestifs… « Sans intervention vétérinaire, la mort intervient dans les 24 à 48 heures », souligne l’experte.

Ce qu’il faut faire : Oubliez l’automédication ! Si votre chat est malade, prenez rendez-vous chez votre vétérinaire qui pourra, selon le cas de votre animal, lui proscrire des médicaments adaptés à l’espèce féline.

4. Un chat qui ne se gratte pas n’a pas de puces

Voilà une idée reçue très répandue ! En réalité, la sensibilité aux piqures de parasite diffère selon les chats. Par conséquent, il est tout à fait possible que votre félin puisse être infecté sans avoir envie de se soulager de ses démangeaisons. Au contraire, il aura plutôt tendance à se lécher plutôt qu’à se gratter. « Sa langue est une véritable râpe pourvue de papilles cornées dirigées vers l’arrière. Elle calme les démangeaisons, lisse le pelage et récupère même les parasites », souligne le Dr vétérinaire Laeticia Barlerin. D’où l’importance de traiter votre animal de compagnie.

Ce qu’il faut faire : même si votre chat ne se gratte pas, prenez l’habitude d’inspecter régulièrement son pelage. Certains signes restent avant-coureurs de parasites externes : se toiletter plus qu’à l’accoutumée, perdre des touffes de poils, découverte de petites boules noires - qui sont en réalité des excréments - indiquent que votre animal est porteur de puces.

5. Il se purge en mangeant de l’herbe

Vous pensez que l’herbe grasse est bonne pour la santé du chat ? Détrompez-vous. « Ce n’est pas un vermifuge », insiste la vétérinaire Laeticia Barlerin. Car, parmi ses odeurs préférées, celle de l’herbe stimule nos félins. Cependant, si l’herbe de pelouse ne présente aucun actif capable de détruire les vers intestinaux.,« ces derniers peuvent en revanche être transmis au chat par l’intermédiaire d’une herbe souillée par des déjections d’animaux parasités », complète le Dr vétérinaire. Ce sont d’ailleurs ces vers digestifs qui peuvent provoquer chez votre petit compagnon l’envie de manger de l’herbe et de vomir !

Ce qu’il faut faire : privilégiez plutôt l’herbe à chat, qui constitue « un bon substitutif s’il est friand de plantes vertes ». D’autant plus qu’elle est riche en fibres et favorise le transit digestif. Et si vous remarquez que votre chat mange puis vomit de l’herbe à répétition, consultez un praticien. Cela peut traduire des brûlures d’estomac !