Début juillet, 489 plumes d’espèces d’oiseaux exotiques - notamment du ara macao - découvertes dans un colis ont été saisies.
Depuis le mois de mars 2025, les douanes ont procédé à trois saisies qualifiées de "spectaculaires", toutes révélant "l'ampleur du trafic des espèces protégées". Parmi les individus interceptés, trois d'entre eux ont conservé des restes d'animaux comme "souvenirs" à leur retour en France.
Les douanes ont annoncé jeudi 17 juillet 2025 avoir saisi ces derniers mois peaux d'alligators, plumes d'oiseaux exotiques et crânes d'espèces marines dans trois affaires distinctes révélant selon elles "l'ampleur du trafic des espèces protégées". Les services douaniers ont d'abord intercepté le 24 mars à l'aéroport de Marseille-Provence près de 600 morceaux de peau d'alligator non-déclarés en partance pour la Tunisie. "Utilisée notamment en maroquinerie de luxe pour des sacs, ceintures ou bracelets de montre, la peau d'alligator peut atteindre plusieurs milliers d'euros sur le marché légal", explique la douane dans un communiqué.
Près de 500 plumes d'oiseaux ont ensuite été découvertes le 2 juillet à l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle dans un colis en provenance du Costa Rica à destination de l'Italie. La grande majorité d'entre elles appartenaient à une espèce protégée, l'ara macao, un grand perroquet aux couleurs vives, et les autres au quetzal resplendissant, un plus petit oiseau au plumage vert vif. "Ces plumes sont prisées pour leur éclat exceptionnel et leurs couleurs vives: rouge, bleu, vert émeraude. Elles sont utilisées dans les vêtements traditionnels, la plumasserie de luxe, mais aussi dans des objets décoratifs et pour enrichir des collections privées ou des cabinets de curiosités", détaillent les douanes.
Les douaniers de Fos-Port-Saint-Louis, près de Marseille, ont eux trouvé le 10 juillet des restes d'espèces marines protégées dans un conteneur en provenance des îles Kerguelen, en Antarctique. Parmi ces restes figuraient des crânes de gorfou et d'albatros à bec jaune, des crânes et mâchoires d'otarie, et des dents de cachalot, d'orque et d'éléphant de mer. Selon les premiers éléments de l'enquête, les trois individus à l'origine de leur importation les avaient conservés comme "souvenirs" à leur retour en métropole. "Crânes et dents sont pourtant fréquemment recherchés pour des cabinets de curiosités", précisent les douanes, qui appellent à la "vigilance" en cette période de vacances. "Un simple souvenir peut parfois enfreindre des règles strictes sur la protection de la faune et de la flore", rappellent-elles.
(Avec AFP)
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