Fondation 30 Millions d'Amis

Fondation 30 Millions d'Amis
Faites un donFaire un don

La Ferme des Aubris

La Ferme des Aubris, un havre de paix pour les équidés maltraités ou abandonnés

Le refuge de la Tuilerie

Refuge "la Tuilerie" un havre de paix pour les animaux sortis de l'enfer

 €

Votre don ne vous coûte que
XXX après réduction fiscale

Maltraitance

Courses hippiques : le débat relancé après la mort de 3 chevaux sur l’hippodrome du Mans

Plusieurs chevaux ont dû être euthanasiés après de graves blessures pendant les courses. /©Illustration iStock

Samedi 3 mai 2025, l’hippodrome du Mans (Sarthe) accueillait une réunion consacrée au galop (plat) avec huit courses. Un événement marqué par la mort de trois chevaux. Une tragédie qui relance le débat autour de ces évènements, selon la Fondation 30 Millions d’Amis.

Insupportable ! La piste de l’hippodrome du Mans (Sarthe) a été fatale à trois chevaux, samedi 3 mai 2025. Les animaux sont morts dans le cadre d’une réunion consacrée au galop (plat) avec huit courses. Anastasia Wattel, l’entraineure de Ionatos, l’un des équidés disparus, critique l’état du terrain, non adapté selon elle. « C'est du bitume » et « un cheval de 500 kilos lancé à 70 km/h, sur du bitume, ça fracture », affirme-t-elle dans des propos relayés par Ici Maine. Elle rappelle que son cheval « qui était en parfaite santé, s’est fracturé le genou 200 mètres avant le poteau d'arrivée ». L’animal a fini par être euthanasié, vu la gravité des blessures. Ce destin malheureux a aussi été celui de deux autres chevaux, et dans le même temps, plusieurs autres ont été déclarés non partants, rapporte de son côté Ouest France.

« C'est le risque du métier »

Christian Bazire, le président de la société des courses hippiques du Mans, s’est défendu sur Ici Maine en évoquant la malchance : « C'est un malheur pour elle, pour tout le monde et on ne peut pas s'en réjouir [...] mais c'est le risque du métier ». Sur l’état du terrain, il reporte une partie de la responsabilité sur les entraineurs : « Les entraineurs de galop qui se respectent font le tour de la piste et s'ils la trouvent inadaptée à leur cheval, ils font non-partant. »

Anastasia Wattel rétorque en soulignant que « cela n'arrive jamais, absolument jamais, que des chevaux aient des fractures tellement graves qu'il faille les euthanasier sur une même journée et sur une même portion de piste. » Cette dernière a d’ailleurs publié une lettre ouverte sur Jour de Galop, pointant le manque d’intervention des organisateurs sur le moment : « Malgré mes alertes, les commissaires ont refusé d’agir. Lors de la deuxième course, mon cheval Ionatos s’est fracturé en pleine piste. À ce moment-là, un autre cheval s’est également accidenté à quelques mètres, même fracture du genou. Deux morts en une seule course. Deux signaux d’alarme. Et aucun drapeau rouge. » Peu de temps après le drame, un expert de France Galop est venu vérifier si la piste de l’hippodrome du Mans était vraiment dangereuse. Ses conclusions n’ont pas encore été communiquées.

135 chevaux morts en pleine course hippique en 2019

Ce qui est survenu début mai 2025 dans la Sarthe n’est pas une première. Par le passé, d’autres chevaux sont morts pendant des courses hippiques. Par exemple, fin 2024, le cheval mayennais Haya Zark succombait à une rupture d’anévrisme sur l'hippodrome de Longchamp. Au même endroit, en 2023, un autre cheval avait dû être euthanasié à la suite d’une blessure en pleine course. En 2021, le journal Libération faisait même état d’un triste bilan au niveau national : 135 chevaux morts en pleine course hippique en 2019.

De tous temps les courses hippiques ont engendré des blessures et des morts sur la piste et la Fondation 30 Millions d’Amis s’en est toujours indignée. Malheureusement, la recherche de performances liée à l’appât du gain conduira invariablement à de tels drames. Cela doit cesser !