La Cour d’appel de Grenoble a réévalué les condamnations civiles prononcées à la charge du braconnier isérois en juillet 2024. L'individu avait été reconnu coupable d’avoir abattu Morzine, une jeune femelle Pygargue à queue blanche relâchée en 2023 dans le cadre d’un programme de réintroduction.
Des condamnations plus lourdes
Ces condamnations n'ont pas été remises en cause en appel mais le montant des dommages et intérêts, initialement fixé à quelque 60.000 euros, a été revu en hausse à "81.000 euros au titre du préjudice écologique" et "3.000 euros au titre du préjudice moral", a indiqué à l'AFP Cédric Marteau, directeur du pôle Protection de la Nature de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). "Le préjudice écologique est pris en compte. C'est une grande victoire", s'est félicité le président de la LPO Allain Bougrain-Dubourg, estimant que "les magistrats ont écouté la science". La Fondation salue, à son tour, cette décision de justice.
Bernard Boulloud, avocat du chasseur condamné, a indiqué de son côté à l'AFP que son client, actuellement en déplacement en montagne, n'avait pas encore pris connaissance de la décision en appel, mais estimé qu'un pourvoi en cassation pouvait "être envisagé".
L'oiseau abattu, nommé "Morzine", était né en captivité au parc "Les Aigles du Léman", en Haute-Savoie. Il avait été élevé dans le cadre d'un programme national scientifique de réintroduction du pygargue à queue blanche. Les deux braconniers avaient été interpellés grâce à la balise high-tech que portait l'oiseau. Le pygargue à queue blanche est le rapace le plus rare de France: on compte moins de 30 spécimens présents sur le territoire, en captivité et en liberté confondus.
(Avec AFP)
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