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Enquête

Souffrance animale : l’abattoir de Meaux dans le viseur de L214

Dans l’abattoir de Meaux (77), des moutons sont suspendus encore en état de conscience. /©L214

Dans une enquête rendue publique ce 22 mai 2025, l’association L214 révèle les souffrances abominables infligées à des moutons et bovins à l’abattoir de Meaux (Seine-et-Marne). Une plainte a été déposée par les lanceurs d’alerte pour actes de cruauté, demandant la fermeture immédiate de l’établissement. Le point de 30millionsdamis.fr.

Tirés par les pattes, les oreilles ou la laine ; découpés encore vivants… voici un aperçu de ce qu’il se passerait à l’abattoir de Meaux (Seine-et-Marne) selon l’association L214. Dans une enquête rendue publique ce jeudi 22 mai 2025, les défenseurs des animaux dénoncent les pratiques de l’établissement spécialisé dans l’abattage rituel halal de moutons et de bovins. L’ONG pointe des infractions majeures aggravant considérablement la souffrance des animaux.

Ovins, bovins : même (mauvais) traitement

Les moutons parvenant « à se dégager du restrainer (Ndlr, dispositif d’acheminement des animaux) ou directement du piège d’immobilisation tombent sur le sol, dans le sang puis sont rattrapés sans ménagement et saignés laborieusement en dehors du piège d’immobilisation », affirme L214 dans son communiqué. Et ce ne serait qu’une partie de l’horreur… « Tous les moutons vivants voient leurs congénères en train de se vider de leur sang, suspendus à la chaîne, ajoutent les lanceurs d’alerte. Ils sont relâchés du piège immédiatement après avoir été égorgés et ainsi suspendus encore sensibles et conscients à la chaîne d’abattage. Des moutons commencent à être découpés alors qu’ils sont encore vivants. »

L214 rapporte que les employés de l’abattoir de Meaux utilisent de manière répétée un aiguillon électrique pour faire avancer les bovins dans les couloirs. /©L214

Du côté des bovins, le traitement serait tout aussi cruel ! « Les infrastructures défaillantes de l’abattoir obligent les employés à l’utilisation répétée de l’aiguillon électrique pour faire avancer les bovins dans les couloirs. » L214 rapporte qu’un bovin a notamment reçu des centaines de coups d'aiguillon électrique ainsi que des coups avec la pointe d’un couteau. « De nombreux bovins sont saignés par cisaillements. Il arrive que le sacrificateur redonne des coups de couteau dans la plaie béante des bovins », note l’association qui souligne également l’état de conscience des bêtes présentant des signes de vie notamment lors des découpes. « Un veau est saigné directement dans le piège prévu pour les moutons. Il est relâché encore sensible et conscient et transporté dans une autre partie de l’abattoir », lit-on dans le communiqué.

Un abattoir déjà épinglé il y a 9 ans

Selon L214, en 2016 déjà, les services vétérinaires de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) avaient relevé de graves non-conformités dans cet abattoir, comme la non-application des procédures de vérification de la perte de conscience des animaux ou encore des installations inadaptées permettant aux animaux de voir leurs congénères abattus. « Près de 10 ans plus tard, ces mêmes problèmes persistent, démontrant l'incapacité chronique de l'établissement et des services de contrôle de la préfecture (DDPP) à garantir le respect des réglementations minimales », note l’association.

L214 dépose plainte pour sévices graves, actes de cruauté et mauvais traitements auprès du tribunal judiciaire de Melun et demande également à AVS (À votre Service), organisme de contrôle de la viande halal, de retirer sa certification à l’établissement. Les lanceurs d’alerte demandent aussi la fermeture immédiate de l’abattoir : « Les infractions graves et systémiques rendent impossible le respect de la réglementation encadrant l'abattage des animaux, dit L214. Dans ces conditions, l'établissement ne peut en aucun cas être autorisé à fonctionner lors de l'Aïd-el-Kebir du 6 juin prochain. »

Enfin, les lanceurs d’alerte appellent les autorités religieuses musulmanes de France, notamment les représentants des Grandes Mosquées de Paris, Lyon et Évry-Courcouronnes, à promouvoir une réduction significative de la consommation de viande. Une démarche visant à « initier un dialogue constructif sur les moyens de concilier les pratiques rituelles avec une nécessaire diminution du nombre d'animaux abattus ».