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Enquête

Tourisme en Egypte : chevaux et dromadaires exploités et laissés pour morts !

En dépit des promesses de l’État Egyptien, le sort des animaux exploités pour le tourisme est toujours funeste. / ©PETA Asia

Six ans après de premières dénonciations, PETA Asie continue d’alerter sur les souffrances infligées aux dromadaires et chevaux exploités sur les principaux sites touristiques en Egypte. Si les autorités ont annoncé dès 2020 des mesures pour mettre fin à ces maltraitances, sur place les animaux continuent de vivre l’enfer. Selon la Fondation 30 Millions d’Amis, c’est aussi aux visiteurs de prendre leurs responsabilités et privilégier un tourisme éthique.

Une réalité sordide… L’association PETA Asie a publié une nouvelle enquête sur le sort de chevaux et dromadaires exploités par l’industrie du tourisme en Egypte, à la suite de premières révélations en 2019 et d’un mini documentaire en 2024. Ces animaux, utilisés pour promener les touristes sur des sites populaires tels que les pyramides de Gizeh, « sont battus, frappés aux testicules et privés de repos », décrit PETA France dans un communiqué. Des révélations accompagnées d’images - consultées par 30millionsdamis.fr - exposant les souffrances qui leur sont infligées.

Des animaux affamés et épuisés

L’enquête dévoile les dessous des attractions touristiques du pays. En attendant le prochain client pour une balade, les animaux sont laissés sous la chaleur sans accès à la nourriture ou à l’eau, ni même à l’ombre. Des promenades – sans pause - épuisantes pour ces chevaux et dromadaires, les mènent à se dérober ou s’écrouler en plein chemin. Epuisés, ces animaux sont fouettés à de nombreuses reprises, provoquant des plaies ensanglantées, alors même qu’ils peinent à se relever. « PETA a rendu compte d’animaux soumis à des coups de poings, de pieds et de fouets réguliers, et de chevaux et dromadaires affamés près des pyramides. Les animaux sont littéralement exploités jusqu’à leur mort, puis jetés comme de vulgaires déchets hors du site, » a déclaré Mimi Bekhechi, vice-présidente de PETA pour l’Europe, le Royaume-Uni et l’Australie.

Des cadavres cachés derrière les pyramides

Les images dévoilent également des cadavres en décomposition, parfois momifiés, et des animaux malades, laissés pour morts derrière les pyramides, à l’abri des regards des touristes ! « Beaucoup de chevaux sont abandonnés dès qu’ils ne peuvent plus promener les touristes, indique Anissa Putois, Responsable communication et campagnes PETA France à 30millionsdamis.fr. Quant aux dromadaires, ils sont ensuite vendus sur les marchés avant d'être abattus pour leur chair ». Lors de leurs investigations, les enquêteurs de PETA sont tombés nez-à-nez avec des dépouilles de chevaux et d’un dromadaire « jetés sur des piles d’ordures », près des célèbres édifices de pierres. « En une seule visite, les enquêteurs ont trouvé un cheval qui luttait pour survivre, qui était laissé à l’agonie avant de mourir », poursuivent les lanceurs d’alerte.

L'enquête montre des chevaux chercher de la nourriture dans les ordures sur les principaux sites touristiques en Egypte / ©PETA Asia 

D’autre part, les images dévoilent, à quelques pas seulement des cadavres, des animaux affamés, obligés de fouiller dans des poubelles pour se nourrir.

L’inaction du gouvernement égyptien dénoncée

Aucune pitié ne semble être accordée à ces chevaux et dromadaires, privés de soin. Selon PETA, les organisateurs de ces balades refusent de consulter un vétérinaire, y compris pour soigner les dromadaires de la gale. Le ministère égyptien du Tourisme avait pourtant annoncé en 2020 l’interdiction prochaine des promenades à dos d’animaux à Gizeh, autour de pyramides et des zones archéologiques. « À la place, le gouvernement a déclaré remplacer les animaux par des bus électriques, mais cinq ans après, rien n’a été fait », déplore Anissa Putois. D’autres mesures ont été annoncées en 2024, avec le lancement d’un programme visant à « préserver le bien-être des animaux sur [les] sites archéologiques », d’après un communiqué de l’Organisme Générale de l'Information (OGI), qui se présente comme l’« organe des médias officiels et des relations publiques de l'État ». Ce programme devait lancer « 850 caravanes vétérinaires dans tout le pays » afin de fournir « soins vétérinaires et des vaccinations régulières » ainsi que des « installations essentielles pour les soins aux animaux sur place ».

Mais à ce jour, la situation ne semble absolument pas avoir évolué : « Les nouvelles images montrent que rien n’a changé, déplore PETA France. Les enquêteurs (…] ont constaté que les conditions n’avaient pas changé, et que les autorités essayaient même de dissimuler la maltraitance en intimidant les touristes ».

Selon l'enquête, les animaux sont battus et privés de repos. / ©PETA Asia

Face à ce constat, l’association PETA demande aux autorités égyptiennes « d’imposer une interdiction de l’utilisation de chevaux et de dromadaires pour le divertissement des visiteurs » sur tout site touristique. « On demande également aux touristes de cesser de financer la maltraitance animale en cessant ces promenades, mais également de porter leur voix auprès des agences de voyage pour que celles-ci ne se tournent plus vers ce genre d’activité », complète Anissa Putois auprès de 30millionsdamis.fr. « Le gouvernement égyptien doit prendre des mesures dès maintenant pour éviter que des animaux souffrent sur le site. En attendant, les touristes peuvent voter avec leur portefeuille et éviter ces attractions animalières à tout prix. », appelle Mimi Bekhechi.