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L'administration Trump veut revoir la définition de « préjudice » causé aux espèces menacées

Les lamantins de Floride sont une espèce menacée protégée par la loi américaine. / ©AdobeStock

L'administration Trump a proposé d'exclure la notion de protection de l'habitat des espèces menacées aux États-Unis dans la définition de « préjudice » causé aux animaux menacés de disparition. Les organisations environnementales alertent les conséquences néfastes d'une telle modification.

L'administration Trump a proposé mercredi 16 avril 2025 d'assouplir la définition du "préjudice" causé aux espèces en danger en excluant la protection de leur habitat, une mesure aussitôt contestée par les organisations écologistes. La loi américaine sur les espèces en danger [Endangered Species Act, ESA], votée en 1973, interdit de faire du "mal" aux plantes ou animaux menacés d'extinction. Mais "la définition réglementaire actuelle du mot 'mal' comprend aussi la modification de l'habitat", explique le ministère de l'Intérieur, chargé aux Etats-Unis des questions d'environnement. Cette définition élargie a été confirmée en 1995 par la Cour suprême. Mais dans une proposition publiée mercredi 16 avril 2025, le ministère suggère de modifier cette définition pour la cantonner au seul fait de tuer ou blesser intentionnellement un animal, sans tenir compte de la dégradation ou de la destruction de son habitat naturel. "Depuis 50 ans, l'ESA a sauvé de l'extinction de nombreuses espèces, y compris des espèces américaines emblématiques comme le pygargue à tête blanche, le loup gris, le lamantin de Floride et la baleine à bosse.", rappelle l'association écologiste Earthjustice dans un communiqué

L'association Earthjustice prête à "engager des poursuites"

Cette proposition a été contestée par Earthjustice, qui a fait valoir qu'un propriétaire qui viderait une mare sur son terrain ne pourrait plus être poursuivi pour la mort de poissons appartenant à une espèce protégée. "Cette proposition permettrait aux industries forestière, pétrolière et minière ainsi qu'à l'Etat ou aux particuliers, de détruire l'habitat d'espèces protégées, même si les dégâts font du mal à ces espèces", a dénoncé l'association. "L'administration Trump tente de réécrire la biologie fondamentale, selon Earthjustice. Comme chacun de nous, les espèces en danger ont besoin d'un endroit sûr pour vivre".

Les citoyens ont un délai de 30 jours pour soumettre leurs commentaires avant que la proposition ne soit finalisée. "Nous sommes prêts à engager des poursuites pour faire en sorte que l'Amérique n'abandonne pas sa faune en danger", a prévenu Earthjustice. Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier 2025, Donald Trump a rompu avec la politique de son prédécesseur en matière d'environnement, disant ainsi vouloir redémarrer un projet d'oléoduc entre le Canada et les Etats-Unis. Récemment, le président des Etats-Unis a signé des décrets destinés à "doper" l'extraction de charbon.

(Avec AFP)