L'Islande, la Norvège et le Japon sont les trois seuls pays au monde à autoriser la chasse à la baleine, pratique pourtant controversée au sein de l'opinion. / ©AdobeStock
Une enquête du gouvernement (démissionnaire) avait pourtant démontré la non conformité des méthodes utilisées pour la chasse à la baleine aux lois sur le bien-être animal. La reprise de cette activité décriée provoque la colère des associations écologistes, qui dénonce un non respect de l'opinion publique quant au bien-être animal.
Seul pays avec la Norvège et le Japon à autoriser la chasse à la baleine, l'Islande a permis jeudi 5 décembre 2024 à ses deux baleiniers de poursuivre cette pratique controversée pour les cinq prochaines années. Le permis autorise la prise annuelle de 209 rorquals communs - dont 48 dans une zone qui n'est en fait pas fréquentée des pêcheurs - et de 217 baleines de minke par saison, laquelle s'étend de mi-juin à septembre, a annoncé le gouvernement, démissionnaire après avoir perdu les élections législatives de samedi 30 novembre 2024. Traditionnellement délivré pour cinq ans, le permis était arrivé à échéance en 2023 et le seul baleinier actif, Hvalur, demandait chaque année une prolongation annuelle, qui lui était accordée.
En 2023, le pays avait suspendu la chasse à la baleine pendant deux mois à la suite d'une enquête du gouvernement, qui a conclu que les méthodes utilisées n'étaient pas conformes aux lois sur le bien-être animal. Les contrôles effectués par l'agence vétérinaire publique ont démontré que les harpons explosifs utilisés par les chasseurs provoquaient des agonies de plusieurs heures. Le gouvernement avait ensuite autorisé la reprise de la chasse avec des restrictions sur les méthodes utilisées et la présence d'inspecteurs officiels à bord, filmant chaque prise de cétacé.
La saison 2023 n'avait duré que trois semaines, avec la prise de seulement 24 rorquals communs, sur un quota de 209 possibles. L'autre baleinier, Tjaldtanga ehf. est spécialisé dans la chasse à la baleine de minke. Il n'a enregistré aucune prise depuis l'été 2018 jugeant l'activité trop coûteuse. Les associations écologistes se sont insurgées face à cette décision prise par un gouvernement censé gérer les affaires courantes. "La démocratie n'est pas respectée et la délivrance du permis porte atteinte aux intérêts du climat, de la nature et du bien-être des animaux", ont protesté dans un communiqué commun l'association islandaise de l'environnement et les Jeunes environnementalistes.
(Avec AFP)
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