Une chouette hulotte adulte a été retrouvée inerte sur le bord de route en Haute-Vienne. Transférée au centre de soins SOS Faune Sauvage, l’oiseau s’en est sorti avec de nombreuses séquelles, et a potentiellement perdu l’usage de son œil. Afin d’amoindrir les risques de collision, la Fondation 30 Millions d’Amis invite les automobilistes à redoubler de vigilance à la nuit tombée.

En Haute-Vienne, samedi 26 octobre 2024, une chouette hulotte a été retrouvée prostrée en bord de route. « Des automobilistes se sont arrêtés pour lui porter secours, relate à 30millionsdamis.fr Aurélie Gontier, directrice du centre de soins SOS Faune Sauvage. « Il n’est pas normal de retrouver un rapace qui ne bouge pas face à la présence de voitures, cela indique qu’il est en détresse. »

Un œil en moins

Percutée au niveau de la tête, le diagnostic est lourd : traumatisme crânien, ulcère cornéen, hémorragie intraoculaire, et hématome dans l’oreille droite. « Elle a potentiellement perdu l’usage de son œil droit, ajoute la directrice du centre qui a récupéré l’oiseau blessé. La rétine s’est décollée avec le choc routier, et il y a peu de chance qu’elle ne retrouve son oeil. »

Chez les rapaces nocturnes, la perte de la vision s’avère extrêmement problématique pour leurs besoins journaliers : « Leurs yeux sont très importants pour chasser leurs proies et se nourrir, explique Aurélie Gontier. Si elle a perdu l’usage de son œil, il faut voir comment celui-ci cicatrise. » Car, dans le pire des cas, les vétérinaires doivent « retirer l’œil » par risque d’infection. Selon la directrice du centre, une quinzaine de jours détermineront si la vue de cette chouette est définitivement endommagée.

Plusieurs semaines de soins nécessaires

Pour déterminer si l’oiseau reste capable de voler, les équipes de SOS Faune Sauvage prévoient un test en volière. « C’est le meilleur moyen pour s’assurer que la chouette parvient à repérer le perchoir et à voler correctement », complète l’experte. Mais, à l’inverse, si le rapace peine à se déplacer, il ne peut se montrer apte à regagner son milieu naturel. « Sans compter que le peu de refuges recueillant les rapaces sont constamment saturés », rappelle A. Gontier.