12 jeunes rapaces tombés du nid et pris en charge par l’association Faune Alfort (94) ont pu recouvrer la liberté. Le Pr Jean-François Courreau, Président de l’association, raconte leur aventure à 30millionsdamis.fr.
Aux beaux jours, il y a les oisillons qui parviennent à s’envoler parfaitement en quittant le nid, puis il y a ceux pour qui c’est plus difficile. Heureusement, une béquille leur est parfois offerte, à travers des associations comme Faune Alfort (94). « Les jeunes faucons crécerelles que nous recevons sont ceux tombés prématurément du nid et qui ont raté leur envol, explique le Pr Jean-François Courreau, président de Faune Alfort, joint par 30millionsdamis.fr. Ils ne sont finalement pas assez musclés et se retrouvent au sol. »
« S’assurer qu’ils maîtrisent parfaitement le vol »
À la différence des chouettes hulottes qui, quand elles se retrouvent à terre, continuent leur apprentissage en étant élevées au sol par les parents, les faucons crécerelles eux, « doivent être impérativement pris en charge, même si l’idéal est de les remettre au nid ». Une action pouvant s’avérer compliquée si celui-ci est trop haut ou inaccessible.
Le public, admiratif de voir ces faucons s'envoler. / ©Faune Alfort
L’équipe de Faune Alfort recueille alors ces oisillons durant au moins un mois afin de les entrainer à voler dans d’immenses volières (pour partie financées par la Fondation 30 Millions d’Amis). Et de les préparer au mieux à la vie future. « On les garde plus longtemps que ne le feraient les parents parce qu’on veut vraiment s’assurer qu’ils gagnent en résistance physique, en musculature, qu’ils maîtrisent parfaitement le vol », ajoute Jean-François Courreau.
Toujours une appréhension
Samedi 13 juillet 2024, c’est le grand jour pour 12 jeunes faucons crécerelles, relâchés sur le site de Villages Nature Paris à Bailly-Romainvilliers (77) : « Ça s’est parfaitement bien déroulé. Il y a toujours une appréhension, notamment pour ceux qui trainent un peu à sortir de leur boite de transport parce qu’ils craignent le vaste monde qu’ils ne connaissent pas. »
Une satisfaction pour le président de l’association Faune Alfort qui a observé avec émotion les oiseaux faire des tours dans le ciel, puis s’éloigner du site. Cela fait 30 ans qu’il assiste à des relâchés de juvéniles : « Ce qui me touche le plus c’est comment les gens sont heureux de voir les animaux relâchés, repartir dans la nature. » Dans les prochaines semaines, une vingtaine d’autres faucons retrouveront à leur tour le grand air.
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