Dessinateur autodidacte installé à Montréal, Casey Vormer réalise des œuvres hyperréalistes, principalement sur la faune sauvage. Pour 30millionsdamis.fr, le plasticien revient sur ses techniques artistiques et son rapport aux animaux.
À 47 ans, Casey Vormer vit de sa passion : dessiner la faune sauvage en révélant chaque trait physique de l’espèce, des plis de la peau jusqu’à la singularité du regard, grâce à son étonnant sens du détail. Originaire des Pays-Bas, il multiplie les centres d’intérêt, de la zoologie aux sciences médicales. « J’ai commencé à dessiner dès que j’ai eu l’âge de tenir un crayon », écrit-il à 30millionsdamis.fr. Installé à Montréal (Canada) depuis 2013, il vit maintenant de son art en tant que crayonneur autodidacte.
« Connecté » avec la faune sauvage
Atteint d’autisme, Casey Vormer passe une grande partie de son enfance « en silence dans son propre monde ». « J’ai remarqué que lorsque je dessinais, les gens me laissaient tranquille. Cela m’a rassuré car j’ai toujours eu beaucoup de mal à interagir socialement, surtout lorsque j’étais enfant », confie-t-il. À l’inverse, le Montréalais parvient à se « connecter beaucoup plus facilement » avec les animaux sauvages. « Ils n’utilisent pas de langage verbal ou d’expressions faciales compliquées », rapporte l’artiste.
Casey est fasciné par les animaux « très puissants », dominants par leur taille. Girafes, éléphants, tigres… et tout particulièrement les lions, « impressionnants et majestueux ».
Entre 30 et 300 heures pour un dessin
L’artiste peut consacrer plusieurs centaines d’heures par projet. « Le temps que me prend un dessin dépend totalement du sujet, de la taille et des détails, précise Casey Vormer. Un petit format peut me prendre entre 30 et 60 heures, mais les dessins aux grandes dimensions peuvent prendre entre 100 et 300 heures ».
L’autodidacte dessine entre six et huit heures par jour, en accordant beaucoup d’attention aux moindres détails. « Je commence toujours par dessiner les yeux, car ils représentent la partie la plus importante de l’être vivant, raconte Casey sur sa chaîne Youtube. Si le regard n’est pas dessiné correctement, l’œuvre est ratée. »
Une mémoire photographique
Pour la réalisation de ses toiles, le dessinateur s’inspire de photographies - parfois plusieurs pour une seule réalisation - qu’il combine avec sa propre imagination : « J’aimerais bien prendre des photos moi-même, mais les espèces sauvages sont difficiles à trouver à Montréal », avoue-t-il.
Grâce à sa mémoire photographique et à l’hyperfocalisation - une particularité retenant toute l’attention et la concentration d’un individu sur un sujet –, les œuvres de Casey Vormer se distinguent par leur hyperréalisme ! « J'espère que les gens aperçoivent la beauté des animaux dans mes dessins », espère-t-il, tout en cherchant également à sensibiliser le grand public à la compréhension de l’autisme. « Je veux montrer que même lorsqu'on est autiste ou qu'on a d'autres difficultés, on peut toujours accomplir de grandes choses. Il suffit de continuer à croire en soi et de ne pas abandonner ! » Son travail est à retrouver notamment sur les réseaux sociaux Facebook, YouTube, Instagram et Tiktok.
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