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Anciens « prisonniers » dans des douves, ces canards sont devenus des aides-jardiniers efficaces !

Le duo « Mme Cwack » et « Massala » vivent désormais dans un jardin où elles peuvent gambader sur 3000 m². ©Océane

Coincés dans les douves d’un ancien château en Belgique dans le cadre d’un projet de zoothérapie mené par un centre d’hébergement pour adultes porteurs de handicaps, quatre canards ont été sauvés par l’une des employées. Océane a partagé son récit avec 30millionsdamis.fr.

Il y a trois ans, en Belgique, un centre d’hébergement pour adultes porteurs de handicaps lance un projet de zoothérapie pour ses résidents. Six canards sont alors introduits et placés dans les douves du domaine, un ancien château.

Au départ, une bonne intention

 

"J’ai vraiment eu de la peine pour eux"

Océane, sauveuse de quatre canards

Le hic ? L’environnement n’est pas du tout adapté à ces palmipèdes. Maintenus dans « ce trou » rempli d’environ un mètre d’eau, d’une superficie trop restreinte et – de surcroît – sans possibilité de se mettre sur la terre ferme…  ces canards, immergés en partie en permanence, ont survécu dans ce milieu inapproprié durant près d’un an.

Océane, qui intervenait dans ce centre en tant qu’orthophoniste, raconte : « Faire venir ces animaux était un geste bien intentionné au départ, mais cela n’a pas été assez réfléchi, explique-t-elle à 30millionsdamis.fr. Les dirigeants pensaient surement qu’un canard avait besoin d’eau, de pain et puis voilà… »

Une descente dans les douves

Bien résolue à ne pas rester le témoin du triste sort réservé à ces palmipèdes, la jeune femme décide d’agir ! « J’ai vraiment eu de la peine pour eux », avoue-t-elle. Elle alerte ses employeurs sur la situation des canards et leur demande si elle peut les ramener chez elle. Requête acceptée ! Par une journée froide de décembre, elle parvient à descendre dans les douves pour récupérer la petite tribu. Malheureusement, il n’y en avait plus que quatre sur les six d’origine, deux étant décédés entre temps : « De maladie à force d’être dans cette eau ? s’interroge Océane. D’épuisement à force de nager tout le temps, ce qui n’est pas naturel pour les coureurs indiens qui ont besoin d’un accès au sol ? » Le mystère demeure.

Le canard : un animal sociable

Pour les quatre survivants, une nouvelle vie commence dans le jardin d’Océane, avec 3000 m² pour gambader. Les petits nouveaux sont surnommés « Mr et Mme Mc Cwack » pour le couple de canards de Rouen, « Tikka » et « Massala » pour les deux autres canards coureurs indiens femelles. « Dans un premier temps, avec mon mari nous les avons isolés des poules par précaution, au cas où ils avaient des maladies », rapporte Océane. La quarantaine passée et la confiance revenue, les canards « s’éclatent avec les poules dans le jardin toute la journée. »

« C’est un animal très sociable », explique Damien Dekarz à 30millionsdamis.fr, auteur du livre Le canard coureur indien (Editions de Terran, 2024), convaincu que « plus on connait l’animal, plus on est apte à en prendre soin ».

Un vrai « petit jardinier »

Et précisément, concernant les conditions à réunir pour le bien-être de son canard, Damien Dekarz énumère : « Avoir de l’espace, des points d’eau pour qu’il puisse se mouiller (mare, bassines) et d’ombre en cas de forte chaleur, un abri pour la nuit afin de le protéger des prédateurs, et bien réfléchir à la clôture autour du jardin pour éviter qu’il ne se faufile avec son corps assez allongé. Ne sachant pas voler, c’est une proie facile. »

Au-delà d’être un compagnon très sympathique, c’est également un « petit jardinier » très efficace ! Océane a une voisine « experte » en canards coureurs indiens auprès de qui elle prend conseil : Sylvie La Spina, auteur de l’ouvrage Des canards coureurs indiens dans mon jardin (Terre vivante, 2020).

Le potager, son terrain de jeu

Cette agronome, très sensible aux questions de bien-être animal, renseigne sur les bienfaits que peuvent avoir nos amis à deux palmes sur les potagers, notamment pour éliminer les mini-envahisseurs : « Pour eux, les limaces et les escargots sont des bonbons, c’est vraiment ce qu’ils vont aller chercher en premier et ils peuvent en manger à volonté, dit-elle. Attention cela ne vaut pas pour un canard colvert ou de Barbarie qui eux vont plutôt s’intéresser à vos légumes qu’aux limaces ! »

« J’adore les regarder, ça met de la vie dans un jardin et puis ça interagit, confie Océane, amusée. La façon dont ils mettent leur tête quand ils veulent nous signifier quelque chose, c’est très chouette. »

Sur les quatre canards sauvés, il ne subsiste désormais que le duo « Mme Cwack » et « Massala », un canard de Rouen et un autre coureur indien pour représenter les palmipèdes au sein de cette grande maison abritant poules, ânes et également des boucs recueillis par Océane lorsqu’ils étaient chevreaux.