La situation du tigre dans le monde est "proche de la catastrophe", a déclaré mardi le Premier ministre russe Vladimir Poutine lors du sommet de Saint-Pétersbourg qui réunit treize pays abritant le félin.

SAINT-PETERSBOURG (Russie), 23 nov 2010 (AFP) - La situation du tigre dans le monde est "proche de la catastrophe", a déclaré mardi le Premier ministre russe Vladimir Poutine lors du sommet de Saint-Pétersbourg qui réunit treize pays abritant le félin.

Le chef du gouvernement a rappelé que le nombre de ces félins à l'état sauvage avait été divisé par 30 en un siècle, à 3.200 individus, et que la zone de leur habitat actuel ne représentait que 7% de ce qu'elle était auparavant. "C'est un résultat déplorable, tragique", a souligné M. Poutine. "La situation du tigre est proche de la catastrophe", a-t-il déclaré. Le sommet de Saint-Pétersbourg doit adopter un programme mondial visant à doubler le nombre de tigres d'ici à 2022. "Ce sommet est la dernier chance pour sauver le tigre", a pour sa part déclaré Robert Zoellick, le président de la Banque mondiale qui supervise le financement des programmes de protection du tigre.

"Personne ne peut nous reprocher de discuter de bagatelles et dire que des chefs de gouvernement se sont réunis juste pour parler d'un gros chat", a poursuivi M. Poutine."En discutant aujourd'hui du destin du tigre, nous nous penchons sur des questions vitales pour toute l'humanité et son avenir", a dit M. Poutine. "Nous disons que la civilisation ne peut se développer que dans le respect de la nature, de notre maison commune", a-t-il dit. "La nature nous envoie des signaux d'alarme dans l'espoir d'être entendue", a dit Vladimir Poutine. "Là où le tigre se porte bien tout le monde se porte bien", a conclu le Premier ministre russe, citant une phrase de Mahatma Gandhi. Il a annoncé en outre que les sanctions judiciaires allaient être alourdies en Russie pour le braconnage dont est victime le tigre.

Protecteur affiché de la nature sauvage, Vladimir Poutine contrôle personnellement un programme de sauvegarde du tigre. Il avait participé en août 2008 à la capture d'une tigresse pour l'équiper d'un collier GPS, afin que ses déplacements soient surveillés. Le sommet de Saint-Pétersbourg, première réunion de chefs de gouvernement et de trois organisations internationale pour protéger une espèce, doit déboucher sur l'octroi de 350 millions de dollars nécessaires dans les cinq ans à venir pour soutenir un plan d'action mondial.