La chasse traditionnelle à la grive par écrasement, bientôt de l'histoire ancienne ? ©Adobestock
Le Conseil d'Etat a enjoint le gouvernement d'abroger "dans un délai de deux mois" l'arrêté qui accordait depuis 2005 une dérogation à certains chasseurs de l'Aveyron et de Lozère pour la chasse traditionnelle à la grive à l'aide de tendelles (20/12). Une décision que salue la Fondation 30 Millions d'Amis.
Chasse traditionnelle en sursis ! Le Conseil d'Etat intime au gouvernement de mettre fin, d'ici deux mois, à la chasse de grives à la tendelle, dans deux départements. Cette pratique d'un autre âge consiste à attirer une grive ou un merle par des baies de genièvre déposées sous une pierre, pour le piéger par un trébuchet en pierre qui s'écroule en sa présence. Le bâtonnet soutenant la pierre posée en équilibre instable tombe sur l'oiseau venu manger l'appât, et l'écrase...
Cette chasse n'est plus pratiquée que par un faible nombre de chasseurs, inscrits sur des listes en 2003 et 2004 et dont la diminution est donc quasiment irréversible. Saisi en ce sens, le Conseil d'Etat a annulé le refus en 2021 du ministère de la Transition écologique d'abroger l'arrêté de 2005 accordant un sursis à ce mode de chasse. "Il est enjoint au ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires de procéder à l'abrogation de cet arrêté dans un délai de deux mois à compter de la notification de la présente décision", indique-t-il.
"L'arrêté prévoit (...) que chaque chasseur ne peut poser plus de quatre-vingts tendelles à la fois et doit tenir un carnet de prélèvement et (...) que tout animal autre que les merles, grives draines, litornes, mauvis et musiciennes capturé de manière accidentelle est relâché immédiatement, ajoute la décision. Or, aucune disposition de l'arrêté n'impose aux chasseurs de retranscrire sur leur carnet de prélèvement des informations sur l'état des oiseaux capturés, d'être présents sur les lieux dès que les tendelles sont activées ou encore de procéder au relèvement des tendelles selon une périodicité donnée. Ainsi, ces dispositions ne garantissent pas que les oiseaux capturés pourront être immédiatement relâchés et ne resteront pas immobilisés pendant plusieurs jours".
(Avec AFP)
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