Une opération massive de destruction d'ivoire a eu lieu pour tarir ce marché illégal. ©AdobeStock
1,850 tonne d'ivoire a été broyée puis incinérée à Reims (28/11), dont les deux tiers d'objets volontairement donnés par quelque 90 particuliers, le reste provenant de saisies. Un moyen de soustraire l'ivoire du marché pour tarir ce dernier.
La plus grosse destruction d'ivoire jamais réalisée... Près de 2 tonnes d'ivoire, correspondant aux défenses de quelque 180 éléphants, broyées et incinérées à Reims ! Co-organisée par l'Office français de la biodiversité (OFB) et Ifaw France, l'opération vise à "montrer symboliquement que l'ivoire n'a de valeur que pour les éléphants", selon le directeur d'Ifaw France, David Germain-Robin.
Les précédentes opérations de ce type avaient eu lieu en 2015 à Reims (32 kilos) et en 2018 simultanément à Reims (510 kilos) et à Nice (600 kilos). Aujourd'hui, il reste moins de 500.000 éléphants en Afrique et en Asie confondues, soit moins de 1% des populations initiales, un déclin principalement dû à la chasse, puis au braconnage.
Certaines pièces détruites sont "des objets magnifiques" et leur destruction peut "susciter l'incompréhension", a relevé Loïc Obled, directeur général délégué de l'OFB. Mais "dès lors que l'ivoire n'est pas légal, nous souhaitons le soustraire du marché, pour tarir ce marché".
En France, l'ivoire d'éléphant ne peut en général pas être vendu légalement. Des exceptions concernent, principalement, les pièces d'ivoire sculptées et datant d'avant 1947, qui doivent disposer d'un certificat spécifique délivré par l'Etat. "Les récentes restrictions drastiques du commerce de l'ivoire en Chine, aux Etats-Unis et en Europe représentent un espoir pour les derniers mastodontes", a estimé David Germain-Robin. "Malheureusement, l'ivoire continue de circuler illicitement, notamment par le biais de sites de vente en ligne."
"La criminalité environnementale est l'une des plus importantes au monde. Le trafic d'ivoire a rapporté beaucoup à certains groupes terroristes en Afrique", a-t-il rappelé. Plus généralement, le commerce illicite d'espèces sauvages génère jusqu'à 23 milliards de dollars de chiffre d'affaires par an, ce qui en fait une des activités les plus lucratives au monde, juste derrière le trafic de drogue, la contrefaçon et le trafic d'êtres humains, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature.
(Avec AFP)
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