Quatre wallabys issus de trafic vont pouvoir retrouver un semblant de liberté dans un centre de conservation au Vietnam. ©AdobeStock (photo d'illustration)
Introduits au Vietnam dans le cadre d'un trafic, quatre wallabys sont en route vers le nord du pays, dans un centre de sauvetage et de conservation pour la faune sauvage, dans le parc national de Hoang Lien.
Repérés dans la province de Cao Bang, frontalière de la Chine, mi novembre 2023, quatre wallabys - trois mâles et une femelle - auraient été ramenés d'Australie par des trafiquants, selon le site d'information national VNExpress. Ils étaient très probablement en route pour la Chine, où le commerce d'animaux de compagnie exotiques est très important, selon les experts en trafic d'animaux sauvages. En revanche, nul ne sait s'ils ont été relâchés ou s'ils se sont échappés.
Les petits marsupiaux, tous en bonne santé et pesant entre huit et neuf kilogrammes, sont en route pour le centre de sauvetage et de conservation Hoang Lien, dans la province montagneuse de Lao Cai. Ils y "seront élevés dans un environnement semi-sauvage, avec des espaces intérieurs et extérieurs", a déclaré La Van Toi, directeur du centre. "Des vétérinaires s'occuperont de leur santé et ils seront nourris avec de l'herbe, des légumes et des fruits", a-t-il précisé.
C'est la deuxième fois cette année que des wallabys sont découverts à Cao Bang, selon Doug Hendrie, directeur de la lutte contre le trafic à l'ENV Wildlife Conservation Trust. En février, quatre spécimens, dont l'un mort, avaient été saisis avec d'autres espèces exotiques. "Dans les deux cas, il s'agit probablement d'un trafic vers la Chine. Les wallabys peuvent faire d'assez bons animaux de compagnie, ils peuvent être apprivoisés", a-t-il mis en avant. Selon lui, il est toutefois peu probable que les animaux proviennent d'Australie. Ils viendraient plutôt d'autres régions d'Asie où ils ont pu être élevés en captivité.
Le commerce d'animaux exotiques est en pleine expansion au Vietnam, organisé en grande partie via les réseaux sociaux. Selon l'organisation environnementale ENV, la demande d'animaux de compagnie "mignons" arrache à leurs milieux naturels des espèces sauvages qui ne sont pas adaptées à la captivité, les menaçant d'extinction.
"Il faut renforcer la réglementation concernant la détention de ces animaux en tant qu'animaux de compagnie", plaide M. Hendrie. Basée au Vietnam, ENV indique recevoir notamment des informations sur la présence de macaques, tortues, loutres et oiseaux dans des habitations et des établissements commerciaux, ou sur leur présentation en ligne.
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