La biodiversité sera-t-elle bientôt mieux protégée dans l'Union européenne ? ©AdobeStock
Les 27 Etats membres s’engagent à restaurer la nature sur au moins 20 % des terres et des espaces marins de l’UE. 30millionsdamis.fr espère que ces annonces seront rapidement suivies d'effet.
« Un résultat historique » selon le député européen Pascal Canfin. Le Parlement européen et les Etats membres de l’Union européenne (UE) sont parvenus à un accord sur un projet législatif clé visant à restaurer la nature et la biodiversité (10/11). Le texte imposera aux pays membres de mettre en oeuvre des mesures pour restaurer la nature sur au moins 20 % des terres et des espaces marins de l’Union d’ici 2030, d'après le communiqué du Conseil européen.
« Nous pouvons être fiers de ce résultat historique qui définit des règles ambitieuses et praticables par tous », a déclaré Pascal Canfin, à la tête de la commission sur l’environnement au Parlement, sur X. De son côté, la ministre espagnole pour la Transition écologique, Teresa Ribera Rodriguez, s’est dit « fière » de la loi, « la première en son genre » : « elle nous aidera à reconstruire des niveaux sains de biodiversité et préserver la nature pour les générations futures, tout en combattant le changement climatique ».
Censée transcrire dans le droit de l'UE l’accord de Montréal sur la biodiversité, la future loi devrait ainsi permettre de restaurer d’ici 2030 au moins 30 % des habitats abîmés, puis 60 % d’ici 2040 et 90 % d’ici 2050.
Actuellement, 80 % des habitats naturels dans l’UE sont dans un état de conservation « mauvais ou médiocre » (tourbières, dunes, prairies particulièrement), et jusqu’à 70 % des sols sont en mauvaise santé. En cause : la pollution, l'urbanisation et l'exploitation intensive.
Si l’accord « est loin de ce qui est nécessaire pour faire face à la crise de la biodiversité » selon Tatiana Nuno, haute responsable de la politique marine pour l’association environnementale Seas At Risk, cette dernière évoque, en ce qui concerne l’océan, « une étape cruciale vers la restauration de la précieuse vie marine qu’il abrite ». « Bien que considérablement affaiblies par le Conseil, les dispositions relatives à la pêche dans la loi constituent une tentative de mise en cohérence des politiques de l’environnement et de la pêche qui aurait dû être faite il y a bien longtemps », ajoute Vera Coelho, vice-présidente adjointe de l’organisation Oceana in Europe.
(Avec AFP)
Commenter
Vous souhaitez déposer un commentaire dans cette liste de discussion ? Pour ce faire, il faut vous créer un compte. La création de compte est GRATUITE : Créez votre compte ou bien identifiez vous.
0 commentaires