De nombreux animaux sont contraints de migrer du Zimbabwe vers le Botswana à cause d'une pénurie d'eau. ©AdobeStock (IA)
Les éléphants et autres buffles du plus grand parc national du Zimbabwe migrent massivement depuis plusieurs semaines vers le Botswana voisin en raison du manque d'eau, selon l'Autorité de gestion des parcs et de la faune sauvage du Zimbabwe. Cette conséquence fâcheuse du changement climatique risque d'accroître les affrontements entre les animaux et les humains...
"De nombreux animaux quittent le parc national de Hwange pour le Botswana" voisin, a déclaré Tinashe Farawo, porte-parole de Zimparks. Le parc de Hwange (ouest), d'une superficie de quelque 14.600 km2, abrite environ 50.000 pachydermes.
La migration de la faune de Hwange vers le Botswana n'est pas un phénomène inhabituel mais elle se distingue cette année par sa précocité, selon le porte-parole. Les points d'eau naturels sont aujourd'hui à sec plus tôt dans l'année qu'à l'accoutumée, à cause d'un manque de précipitations. "Je ne peux pas donner le nombre précis d'éléphants qui se sont déplacés, c'est peut-être des centaines ou des milliers mais dans tous les cas, ils sont nombreux", a déploré M. Farawo, qui a précisé que cette migration contrainte avait commencé en août.
"Les animaux sont à la recherche d'eau et de nourriture et il ne s'agit pas seulement d'éléphants et de buffles, mais de tous les types d'animaux présents dans le parc, a-t-il ajouté. Le nombre d'animaux qui migrent a clairement augmenté ces dernières années en raison de pénuries d'eau de plus en plus prononcées".
Selon le porte-parole du parc, ce déplacement massif de la faune sauvage risque de provoquer de nouvelles confrontations avec l'homme : "Davantage d'animaux vont envahir les communautés, les gens se disputant l'eau avec eux". Depuis l'an dernier, plusieurs affrontements entre des éléphants ou des buffles et des habitants des villages voisins du parc de Hwange ont été recensés. Avec 130.00 spécimens, le Botswana est le pays qui abrite le plus de pachydermes au monde. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a classé l'Afrique australe comme une région à risque pour les chaleurs extrêmes et la diminution des précipitations en raison du réchauffement climatique.
(Avec AFP)
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