L'UE pourrait bientôt interdire le commerce des ailerons de requins, grâce à une ICE qui a dépassé 1,1 millions de signataires. ©AdobeStock
La Commission européenne a annoncé qu'elle allait étudier la possibilité d'interdire le commerce des ailerons de requin détachés du corps de l'animal, en réponse à une pétition qui a récolté plus d'un million de signatures dans l'Union européenne (UE).
Un tiers des populations de requins sont menacées d'extinction ! L'une des principales menaces ? L'exploitation de leurs nageoires... Un fléau d'autant plus insoutenable que ces espèces jouent un rôle essentiel dans l'équilibre des écosystèmes marins.
C'est pouruoi, une initiative citoyenne lancée en 2020 réclame l'interdiction de la vente des nageoires détachées. Soutenue par l'ONG Sea Shepherd, et présentée en janvier à la Commission, cette ICE a dépassé 1,1 million de signataires, obligeant l'exécutif européen à y répondre sous six mois.
La Commission s'est félicitée de cette pétition et s'est engagée à "examiner l'opportunité de prendre une mesure législative pour mettre un terme au commerce des nageoires de requin en vrac" (05/06). Bruxelles promet notamment de lancer "d'ici la fin de l'année 2023" une analyse d'impact pour évaluer "les conséquences environnementales, sociales et économiques" d'une telle mesure.
L'Union européenne reste l'un des plus importants exportateurs de nageoires de requin. Elle exporte "en moyenne" 2.300 tonnes de nageoires de requin congelées par an, pour un chiffre d'affaires de 170 millions d'euros, soit près d'un tiers du total mondial, selon la Commission. Les principaux clients sont Singapour, la Chine et Hong Kong. Les ailerons peuvent se vendre 1.000 dollars le kilo en Asie orientale pour confectionner des soupes très réputées de la gastronomie chinoise traditionnelle.
La Commission a par ailleurs rappelé que la pratique "cruelle" consistant à couper les nageoires de l'animal avant de le rejeter en mer alors qu'il est encore vivant est déjà interdite par l'UE depuis 2003. Ce règlement, durci en 2013, prévoit que les nageoires ne peuvent être détachées qu'au moment du débarquement au port.
"Nous nous félicitons que la Commission reconnaisse l'importance des requins et de leur protection", ont réagi les défenseurs de l'initiative StopFinningEU. Ils se disent "convaincus" que les résultats de l'étude d'impact promise par l'exécutif européen "prouveront qu'il n'y a pas d'alternative à une interdiction du commerce" des nageoires.
(Avec AFP)
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