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Chili : des condors nés en captivité se préparent au retour à la vie sauvage

Au Chili, les condors sont classés parmi les "espèces vulnérables" avec moins de 7000 individus./©Adobe Stock

Deux condors des Andes nés en captivité dans un centre de réhabilitation près de Santiago (Chili), devraient pouvoir poursuivre leur vie à l'état sauvage en 2024. Une réintroduction rendue possible grâce à un programme de repeuplement du plus grand oiseau volant du monde.

Ils s'appellent Alhué et Mailén. Ces deux condors des Andes nés en captivité dans un centre de réhabilitation près de Santiago (Chili), vont poursuivre leur vie… à l'état sauvage !

Une espèce « vulnérable » avec une population de moins de 7000 individus

Cette réintroduction est le fruit d'un programme de repeuplement du plus grand oiseau volant du monde. Selon la liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), ce rapace charognard, qui vit le long de la Cordillère des Andes, est classé parmi les espèces vulnérables. 

Sa population est estimée à 6 700 individus. Le condor est vénéré par les peuples indigènes d'Amérique du sud et figure sur les armoiries nationales de Colombie, d'Equateur, de Bolivie et du Chili. L'espoir du Centre de réhabilitation d'oiseaux rapaces (CRAR) de la société d'ornithologie chilienne est qu'Alhué, un mâle, et Mailén, une femelle, ne connaîtront pas le sort de leurs parents.

Un centre de réhabilitation qui recueille les oiseaux de proie blessés

Et qu’ils déploieront un jour leurs immenses ailes de quelque 3 mètres d'envergure au dessus des hauts plateaux andins. Le CRAR, fondé en 1990 et installé à Talagante, à 40 kilomètres de Santiago, recueille des oiseaux de proie - hiboux, faucons ou condors - blessés, accidentés ou qui ont toujours vécu en captivité. 

Tous ne peuvent pas être rendus à la vie sauvage, à l’instar de la mère d'Alhué, incapable de voler depuis qu'elle a heurté une ligne à haute tension en 1997 au nord de Santiago. La mère de Mailén, elle, a été amenée au CRAR en 2006 alors qu'elle n'avait qu'un an, récupérée tout bébé à Aysén, l'une des régions les plus au sud du Chili. Mais habituée à la présence des humains, elle ne pouvait plus s'adapter à la vie sauvage.

Au fil des ans, 25 bébés condors nés en captivité sont passés par le CRAR. 4 sont morts, d'autres n'ont jamais pu quitter le centre « parce qu'ils ne peuvent pas voler ou parce qu'ils sont habitués aux humains ». Mais 13 ont pu être relâchés.- 

Une nouvelle vie en 2024 ?

Dans 6 à 9 mois, lorsque ils auront atteint leur pleine maturité, Alhué et Mailén seront séparés de leurs géniteurs qui pourront pondre un nouvel œuf, un peu plus d'un an après leur naissance. Dans la nature, le cycle de reproduction est de 2 à 3 ans. Dans une grande cage avec d'autres oiseaux candidats à la vie sauvage, et des aînés chargés de parfaire leur éducation, les jeunes condors apprendront à socialiser et communiquer. « Ici, une hiérarchie est établie où les mâles adultes sont dominants. Ils doivent apprendre cette hiérarchie, au prix de nombreux coups de bec, pour prendre leur place dans la société des condors », explique Eduardo Pavez, fondateur du CRAR. 

Une étape nécessaire avant leur nouvelle vie, peut-être au printemps austral 2024, qui permettra à Alhué et Mailén de savoir nouer des liens avec d'autres condors sauvages qui leur montreront leur nouveau territoire et les endroits où se nourrir.