La civette palmiste, un petit carnivore nocturne et arboricole répandu dans toute l'Asie du sud-est, ne constituerait pas une seule espèce, comme on le pensait jusqu'à présent, mais au moins trois espèces distinctes, indique mercredi le Muséum national d'Histoire naturelle de Paris.
PARIS, 29 sept 2010 (AFP) - La civette palmiste, un petit carnivore nocturne et arboricole répandu dans toute l'Asie du sud-est, ne constituerait pas une seule espèce, comme on le pensait jusqu'à présent, mais au moins trois espèces distinctes, indique mercredi le Muséum national d'Histoire naturelle de Paris.
C'est grâce à des techniques de biologie moléculaire qu'une équipe de chercheurs du Muséum et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) a réussi à préciser le classement de la civette palmiste commune (Paradoxurus hermaphroditus), qui restait confus, explique le Muséum dans un communiqué. Ce petit mammifère, qui vit principalement dans les forêts tropicales d'Asie, se trouve dans de nombreuses zones géographiques, parfois très éloignées les unes des autres.
Mais il en existe en réalité plusieurs espèces, jusqu'alors regroupées, à tort, sous une seule et même espèce. Selon les travaux des chercheurs dirigés par Géraldine Véron et publiés sur le site internet de la revue Journal of Biogeography, une des espèces de civette palmiste présente dans la région indienne serait ainsi une proche parente de la civette palmiste de Jerdon, endémique du sud de l'Inde, et de la civette palmiste dorée, endémique de Sri Lanka.
Une deuxième espèce vivrait en Asie du sud-est, tandis qu'une troisième se trouverait uniquement à Bornéo et aux Philippines. Selon les chercheurs, les événements climatiques survenus au cours des derniers millions d'années, qui ont provoqué plusieurs modifications du niveau des mers et des changements de végétation, ont pu isoler des populations de civettes les unes des autres, donnant lieu à une différenciation des espèces. Plus récemment, des transports de civettes par l'homme peuvent s'ajouter aux événements anciens pour expliquer cette répartition géographique.
La civette palmiste commune est connue pour être à l'origine d'un des cafés les plus chers du monde, le café indonésien "Kopi Luwak" qui peut atteindre plusieurs centaines d'euros par kilo. L'animal consomme en effet les cerises du caféier, dont il digère la pulpe mais pas le noyau. Un noyau qui se retrouve donc dans les excréments de cette civette après avoir transité par son tube digestif, où il subirait diverses transformations chimiques qui donnerait au "Kopi Luwak" ses qualités si prisées, une fois collecté et torréfié.
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