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La justice suspend l'abattage de plus de 25.000 choucas en Bretagne

En Bretagne, la justice a suspendu des arrêtés préfectoraux qui autorisaient l'abattage de plus de 25.000 choucas des tours. ©Adobe Stock /dennisjacobsen

Le tribunal administratif de Rennes a suspendu trois arrêtés préfectoraux autorisant l'abattage de 25.800 choucas des tours, ou corbeaux choucas, accusés de provoquer des dégâts sur les cultures de maïs et de blé en Bretagne (14/06/2022).

Un peu de répit pour les choucas des tours en Bretagne ! La juge des référés a suspendu les arrêtés des préfets du Finistère, du Morbihan et des Côtes-d'Armor, "jusqu'à ce qu'il soit statué au fond sur (leur) légalité par une formation collégiale du tribunal".

Une atteinte grave et immédiate à l'espèce protégée

Les arrêtés en litige autorisaient la destruction de 10% à 18% de la population estimée de choucas des tours dans ces départements. "L'arrêté en litige porte une atteinte grave et immédiate à l'espèce protégée qu'est celle des choucas des tours", écrit la juge dans une ordonnance, en estimant que "l'imputabilité des dégâts constatés sur les cultures aux choucas des tours n'est pas, en l'état de l'instruction, établie".

Des destructions non justifiées et inefficaces

Selon les chiffres fournis par les différentes préfectures, les choucas seraient responsables de la destruction de 1.769 hectares de cultures pour près de 2 millions d'euros de pertes en 2021. Mais les préfets concernés n'ont présenté "aucun élément permettant d'établir avec certitude que l'espèce des choucas des tours opère une prédation de grande importance sur les cultures, notamment de maïs et de blé (...), que les dégâts constatés et déclarés leur sont exclusivement ou à tout le moins principalement imputables, qu'aucune autre solution satisfaisante n'existe et que la dérogation autorisée aux destructions prohibées est, par suite, justifiée et strictement nécessaire", souligne la juge.

En outre, "les diverses études existantes et menées, en Bretagne comme dans d'autres régions européennes", concluent "unanimement que les destructions à l'aveugle d'individus de cette espèce sont inefficaces", pointe-t-elle. Espérons que le juge du fond confirme cette décision pour épargner ces êtres sensibles.

(Avec AFP)