Plusieurs maires bretons ont dénoncé l'inaction des pouvoirs publics en matière de régulation de la chasse après la mort d'un automobiliste de 67 ans, tué par un tir de chasseur le 30 octobre au sud de Rennes.
"Il y a des tirs perdus qui sont inacceptables", a estimé Philippe Salmon, maire de Bruz. "On essaie de faire bouger les choses pour que l'État prenne ses responsabilités. Je regrette qu'on ait aucune réponse", a commenté Michel Delmolder, maire de Pont-Péan.
Une centaine de personnes ont manifesté samedi après-midi devant la mairie de Laillé pour réclamer des mesures plus drastiques de limitation de la chasse. "Pour nous, (cet arrêté municipal), c'est une avancée mais ce n'est pas assez. On veut que ça aille beaucoup plus loin", a estimé Jimmy Nedellec, du collectif Forest Shepherd, qui réclame notamment un "moratoire sur la chasse dans la commune" et une interdiction de tirs à moins de 500 mètres des jardins.
Interdire l'agrainage et l'élevage de sangliers
"On n'est pas anti-chasse, on n'est pas pro-chasse. Nous souhaitons faire évoluer les pratiques", a rétorqué Mme Louapre. Selon elle, la chasse est nécessaire face à la "surpopulation de sangliers" qui détruisent les cultures. Dans leur lettre ouverte, les maires demandent d'ailleurs "la gestion urgente et efficace de la surpopulation de sangliers", "l'interdiction de l'agrainage (nourrissage des sangliers, NDLR)", et "l'arrêt de l'élevage des sangliers dans certaines chasses privées".
Un automobiliste est mort des suites de ses blessures début novembre après avoir été blessé par une balle de calibre 9,3 mm alors qu'il circulait sur la quatre voies entre Rennes et Nantes. Le chasseur auteur du tir a été mis en examen pour "homicide involontaire lors d'une action de chasse" et placé sous contrôle judiciaire.
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