Après la diffusion d'une vidéo tournée dans un laboratoire d'expérimentation animale en Espagne, une inspection a été menée et l'activité de l'établissement a été suspendue. ©Cruelty Free International - Carlota Saorsa
Les autorités espagnoles ont lancé des enquêtes contre un laboratoire d'expérimentation animale situé près de Madrid après la diffusion d'images de sévices sur des chiens, des rats, des cochons, des lapins et des singes.
"Nous avons été consternés face à ces images. C'est un cas flagrant de maltraitance animale", a déclaré à l'AFP Sergio Garcia Torres, responsable des droits des animaux au sein du gouvernement de gauche espagnol (12/04/2021).
Les vidéos publiées la semaine dernière par l'ONG Cruelty Free International ont été filmées entre 2018 et 2020 par une militante infiltrée au sein de la société Vivotecnia, qui réalise des études de toxicité et de sécurité pour des entreprises de produits sanitaires, de cosmétiques, de produits chimiques et d'alimentation.
Ces images montrent des salariés de cette société frappant, secouant ou soumettant à des tests et des expériences les animaux, provoquant parfois des cris. Une séquence montre un employé tenant un macaque tandis qu'un autre dessine un visage au feutre sur son sexe.
L'AFP a tenté en vain de contacter la société. Dans un communiqué repris par les médias espagnols, son directeur exécutif, Andres König, s'est montré "très préoccupé" par les vidéos mais a déclaré qu'elles ne reflétaient pas "la réalité quotidienne" du laboratoire.
Après le scandale provoqué par la diffusion de ces images, le gouvernement de la région de Madrid a annoncé dimanche qu'il avait suspendu l'activité de Vivotecnia après avoir "effectué une inspection et trouvé des signes de maltraitance animale". Deux enquêtes sont en cours contre le laboratoire, l'une lancée par le parquet et l'autre par la Garde civile, ont indiqué lundi à l'AFP des porte-paroles des deux institutions.
De son côté, le parti défenseur des animaux PACMA et d'autres organisations ont déposé une plainte contre les responsables de l'entreprise et ont demandé à l'administration une plus grande vigilance. "C'est un monde très opaque et il se pourrait que cela se produise de manière habituelle sans que nous le sachions", a déclaré à l'AFP Laura Duarte, présidente de PACMA.
Sergio Garcia Torres du gouvernement central propose de placer des caméras de vidéosurveillance dans ces installations, une mesure que l'exécutif de gauche veut déjà rendre obligatoire dans les abattoirs. Les autorités s'efforcent maintenant de transférer les animaux de ce laboratoire vers des installations appropriées.
(Avec AFP)
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