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La justice reconnaît l'insuffisante connaissance de la « perdrix des neiges » pour pouvoir la chasser

Cet oiseau au plumage discret – qui change de couleur en fonction de la saison pour mieux se camoufler au sol – figure sur la liste rouge des espèces menacées en France. ©peupleloup /Flickr

La justice administrative reconnaît que le lagopède alpin - autrement appelé perdrix des neiges - est insuffisamment connu pour être chassé, a-t-on appris auprès de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), qui espère que cette décision sur le fond « fera jurisprudence ».

Après la suspension en urgence de la chasse en Haute-Savoie et en partie en Isère fin octobre pour 2020, ces nouvelles décisions du tribunal administratif de Grenoble concernant les perdrix des neiges annulent les arrêtés préfectoraux de 2019 de la Haute-Savoie, de l'Isère et de la Savoie.

"Le bon état de conservation de l'espèce n'est pas établi"

"Le tribunal reconnaît que les indices de reproduction collectés, avec un nombre inférieur à 30 adultes, n'est pas statistiquement représentatif et ne peuvent donc permettre de légitimer la chasse de cette espèce", s'est réjouie la LPO dans un communiqué (24/11/2020).

De fait, les décisions du tribunal, que l'AFP a consultées, soulignent qu'"il n'existe aucun indice de confiance permettant d'envisager la population réelle de lagopèdes" compte tenu "de la difficulté de (leur) observation dans leur milieu naturel". Donc les prélèvements autorisés sont fixés "sur la base de comptage d'échantillons trop faibles ou défaillants" alors que "le bon état de conservation de l'espèce n'est pas établi", selon le tribunal.

Espèce relictuelle de l'ère glaciaire, ce gallinacé emblématique des montagnes vit entre 1.800 et 3.000 mètres d'altitude. Il a un plumage discret qui change de couleur en fonction de la saison pour mieux se camoufler au sol. Il figure sur la liste rouge des espèces menacées en France.

Pas d'aggravation des peines malgré la récidive

"On espère que cela fasse jurisprudence pour les années à venir et qu'il n'y ait plus d'autorisation de chasse", a confié à l'AFP Me Eric Posak. "On ne veut pas retourner au tribunal chaque année, mais que les motifs soient respectés l'an prochain par les préfets". La LPO déplore que "les préfets reprennent année après année des arrêtés identiques à ceux pourtant annulés les années précédentes. Aucun Français ne pourrait récidiver année après année sans voir ses peines aggravées".

"Les galliformes de montagne sont des espèces fragiles en mauvais état de conservation. Le président de la République s'est engagé, lorsqu'il était candidat, à retirer les espèces en mauvais état de conservation de la liste des espèces chassables. Il lui reste 16 mois pour tenir parole", a souligné Marie-Paule De Thiersant, présidente de la LPO Auvergne-Rhône-Alpes.

Préfectures et fédérations départementales de chasseurs ont un mois pour faire appel des ces décisions rendues le 16 novembre.

Avec AFP