Pour réagir à la disparition programmée des abeilles, le ministère de l'Ecologie prend l'initiative. Plusieurs kilomètres de routes nationales devraient être bordées de plantes mellifères nécessaires à leur alimentation. Un projet salué par la Fondation 30 Millions d'Amis.
Pour réagir à la disparition programmée des abeilles, le ministère de l'Ecologie prend l'initiative. Plusieurs kilomètres de routes nationales devraient être bordées de plantes mellifères nécessaires à leur alimentation. Un projet salué par la Fondation 30 Millions d'Amis.
La lutte contre la régression des pollinisateurs, notamment des abeilles, représente un enjeu détermin
ant en termes de biodiversité.
"Plus de 35% de nos ressources alimentaires proviennent aujourd'hui des insectes pollinisateurs comme les abeilles. Les protéger c'est aussi assurer notre survie" déclare Ch
antal Jou
anno, secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie d
ans un
communiqué rendu public le 20/01/10.

<rmiphone>L'Etat protège un peu plus ses escadrons de buttineuses</rmiphone>
De fait, en butin
ant les fleurs pour en récolter le nectar et le pollen, les abeilles assurent naturellement la pollinisation de nombreuses espèces végétales et permettent ainsi la fécondation nécessaire à la production de fruits et de graines, eux-mêmes essentiels à la survie de nombreuses espèces
animales. Sept à huit variétés de fleurs et une variété de graminée mellifère (permett
ant une bonne production de miel) vont ainsi être pl
antées en fonction de l'ensoleillement des différents emplacements choisis.
En sem
ant des fleurs des champs le long de 250 kilomètres de routes nationales, l'Etat assure ainsi à une partie de ses citoyennes butineuses des réserves de pollen et de nectar de bonne qualité tout au long de l'
année apicole ! Divisés en 20 tronçons d'une dizaine de kilomètres et plus, ces routes fleuries sont réparties sur cinq zones partout en Fr
ance : l'Atl
antique, le Centre-Est, le Nord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Cette expérimentation, réalisée de concert avec l'association "
Réseau biodiversité pour les abeilles", sera évaluée pend
ant trois
ans. Intensité du butinage, composition des pollens,
analyse du miel... Aut
ant d'indicateurs qui permettront d'apprécier l'efficacité de la démarche, les éventuels problèmes qui se poseront afin de rechercher les solutions adéquates. L'objectif ét
ant, au terme de ces trois
années, d'étendre ce dispositif à l'ensemble du réseau routier national non concédé (c'est-à-dire encore sous la tutelle de l'Etat), soit près de 12 000 kilomètres de route, et de mettre les connaiss
ances acquises à disposition des autres gestionnaires de réseaux routiers - sociétés autoroutières, collectivités territoriales - qui souhaiteraient se l
ancer d
ans une démarche similaire.
"L'objectif est clairement aujourd'hui de réduire les impacts environnementaux des infrastructures routières et de leur faire jouer un rôle positif en matière de biodiversité", assure le secrétaire d'Etat chargé des Tr
ansport, Dominique Bussereau, en insist
ant sur le fait que
"cette démarche complète les actions déjà engagées sur les abords routiers, comme la réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires ou le développement de pratiques de fauchage écologiques respectueuses des cycles de reproduction de la faune et de la flore".
Divine 22/01/2010 à 17:55:01