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France : deux ourses vont être réintroduites dans les Pyrénées, colère d'éleveurs

© Pixabay.com

Pau, 20 sept 2018 (AFP) - Le ministre français de la Transition écologique François de Rugy a annoncé jeudi à Pau, dans le Sud-Ouest, que deux ourses slovènes seraient lâchées d'ici à début octobre dans les Pyrénées occidentales, annonce saluée par des ONG mais dénoncée par les éleveurs locaux.

"J'ai décidé de donner le feu vert à la réintroduction de deux ourses femelles dans les Pyrénées-Atlantiques", a déclaré le ministre devant la presse à l'issue d'une réunion chahutée avec une soixantaine d'élus et acteurs locaux.Cela sera fait "d'ici au début du mois d'octobre (...) avec la Slovénie, notre partenaire", a-t-il poursuivi. Le ministre a reconnu que "beaucoup d'élus sont hostiles" au projet et souligné qu'il était venu sur place "les entendre". Le successeur de Nicolas Hulot avait annoncé en fin de matinée sa décision à une soixantaine d'élus dont une large partie, en apprenant la nouvelle, a claqué la porte de la réunion.

"A quoi bon discuter puisque la décision est déjà prise. Nous sommes sortis", a lancé Étienne Serna, porte-parole d'un collectif de maires locaux anti-ours. Parallèlement, quelque 200 éleveurs et bergers opposés à la réintroduction de l'ours se sont rassemblés dans un village à une quarantaine de kilomètres, Asasp-Arros. "On ne veut pas de prédateurs et on les enlèvera", a lancé Olivier Maurin, éleveur président de l'Association pour le développement durable de l'identité des Pyrénées. Au bout d'un long bâton de berger, des manifestants avaient pendu un gros ours en peluche, avec la mention "Wanted, mort ou édenté". Sur une table, en évidence, trônaient quatre fusils, malgré les barrages de gendarmes, qui fouillaient les véhicules sur les routes d'accès au village.

La réintroduction des deux ourses -- il ne reste plus que deux mâles dans le secteur - s'inscrit dans le cadre d'un "plan ours" lancé par Nicolas Hulot. Plusieurs ONG ont salué cette décision. Le WWF (Fonds mondial pour la nature) y voit "un signal fort de la volonté du gouvernement d'enrayer la disparition du vivant sur le territoire français". Selon des responsables associatifs, l'ours serait responsable de la perte d'environ 200 brebis par an dans le massif pyrénéen, sur un total de 600.000 brebis, alors que les pertes annuelles moyennes, toutes causes confondues, sont de l'ordre de 10 à 15 % en estive en l'absence d'un berger.