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Débat

Campagne contre le harcèlement sexuel : l’animal n'a pas à tenir le mauvais rôle !

L'ours présenté comme un prédateur sexuel est pourtant massivement tué par l'homme ©Région Île-de-France

Les affiches de la nouvelle campagne de la RATP et la SNCF contre le harcèlement dans les transports en commun mettent en scène des animaux sauvages menaçant des femmes. Comme trop souvent, pour dénoncer les vils comportements humains, les espèces animales tiennent le mauvais rôle. Un procédé condamné par la Fondation 30 Millions d’Amis.

Un loup, un ours ou un requin menaçant des femmes terrifiées, voici ce que les usagers des transports en commun en Île-de-France peuvent voir sur des affiches depuis quelques jours. Dans la dernière campagne de la RATP et la SCNF contre le harcèlement sexuel ils endossent le rôle de « méchants »… à notre place ! Que les animaux soient aussi négativement connotés n’est guère nouveau. Et cela a une explication.

« A côté de la plaque ! »

« Il s’agit d’une conception traditionnelle de l’animal comme étant le réservoir de tous les mauvais penchants de l’Homme, explique la philosophe Florence Burgat qui juge très sévèrement cette campagne publicitaire. Dans l’imaginaire, le loup ou le requin, par exemple, représentent des figures extrêmes. Le loup, c’est le méchant aux longues dents qui attaque les brebis des bergers. Des bergers qui, au passage, envoient ces mêmes brebis à l’abattoir. Il y a une manière d’escamoter le véritable coupable visé par cette campagne : le harceleur. C’est une conception erronée. C’est pourquoi cette campagne est à côté de la plaque ! » 

Des animaux devenus « nos » proies

Ces animaux à qui l’on prête les mauvais penchants de l’Homme subissent de plein fouet un discours négatif ancré dans la société. « Nous avons tendance à considérer les animaux comme les ennemis de l’Homme, note le sociologue Michel Fize. Il s’agit d’une représentation négative voire stigmatisante. » Partagez cette actu sur Twitter, Facebook et Google+ Dans une tribune pour Le Nouveau Magazine littéraire, l’écrivain Vincent Message rappelle fort justement que « si ces animaux sont (…) de grands prédateurs dans leurs écosystèmes, ils sont surtout devenus des proies. Nos proies. À l’échelle mondiale, les requins attaquent 80 personnes par an et en tuent entre 5 et 10. Les hommes, eux, tuent 100 millions de requins par an. Les loups ont été exterminés en France entre la fin du XVIIIe siècle et 1940. Les ours ont été chassés depuis des millénaires pour leur peau, leur graisse, leur bile, pour leurs griffes et leurs dents ».

« Nous n’assumons pas nos travers »

Le groupe RATP affirme que « la campagne fait simplement appel à la symbolique du prédateur, via des animaux. » Une position assumée par Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France : « Si les harceleurs sont tous des prédateurs, en revanche, tous les hommes n’en sont pas. Nous avons donc décidé plutôt que de représenter le harceleur sous les traits d’un homme, de le représenter par un animal, un prédateur. »  « C’est une conception malheureusement véhiculée par des siècles et des siècles de pensée, explique la philosophe F. Burgat. Ce qui ne va pas de soi. Cette grande coupure entre l’Homme et l’animal se retrouve même dans de nombreux écrits philosophiques. Cela s’est traduit dans le droit par la qualification de l’animal comme étant une chose. Cela permet de justifier le fait qu’on les maltraite. » 

Faire « porter le chapeau » aux animaux n’est pas nouveau

Récemment, le mouvement #balancetonporc stigmatisait, là aussi, l’animal afin de qualifier un pervers sexuel. « Ce n’est pas adéquat car le porc n’a pas tous les défauts qu’on lui prête, défend Michel Fize. C’est un animal doté d’une grande intelligence et avec une conscience. Il est très malvenu de l’assimiler de telle manière. Là-encore, il s’agit d’une représentation négative et stigmatisante. » En 2007, c’est la marque Orangina qui exhortait ses clients à « sortir la part animale en eux » en mettant en scène des images d’animaux dans des positions érotiques. Déjà pour sa précédente campagne contre les incivilités, la RATP s’était servie du rhinocéros, du paresseux, de la poule… Pour Florence Burgat ce recours à l’animal est tout simplement la preuve que « nous n’assumons pas nos travers ».

Une utilisation « contre-nature » préjudiciable à l’animal

Cette utilisation « contre-nature » des animaux leur est éminemment préjudiciable car elle contribue à les avilir.  « Le changement interviendra en produisant un contre-discours, estime Michel Fize. Il faut dénoncer un vocabulaire inadéquat et en proposer un nouveau. De même, il faut effectuer un travail d’éducation du respect animal dès l’enfance. Il faut mieux apprendre ce qu’est l’animal. » Heureusement, les prises de conscience se multiplient : « Nous constatons depuis quelques années que nous avons fait un pas considérable pour la cause animale, affirme le sociologue. Mais nous devons faire beaucoup plus. C’est essentiel. »

Commenter

  1. HommeEstAnimal 15/04/2018 à 16:51:52

    Les animaux ne sont pas dangereux.  C'est l'être Humain, homme ou femme, qui est le plus dangereux pour notre planète. 

  2. arche de Chris 29/03/2018 à 06:50:42

    c\'est plutôt l\'homme le prédateur !
  3. Grammont 1850 22/03/2018 à 09:08:37

    pauvre animaux déjà tués par les hommes maintenant considérés comme des prédateurs sexuels il faudrait que l\'homme assume ses défauts on est rarement attaqué par un ours en attendent le tram par contre le lâche avec sa cagoule lui ne vous ratera pas
  4. mayflower 21/03/2018 à 18:16:40

    Manque total d'imagination ou refus de la vérité? Un zeste d'innocence dans des univers pervertis, c'est bien ce qu'apporte l'animal,souvent plus fort que nos médecines de l'âme!

  5. Milka73 21/03/2018 à 09:49:02

    On le sais bien que nos amis les animaux ne nous ferons jamais de choses aussi horibles que font les humains entre eux. Lorsque l'on sort dans la rue il y a des violeurs, psychopathes, assassins, voleurs, kidnappeurs et j'en passe. Jusqu'à ce jour je n'ai jamais vu d'animaux kidnapper des enfants ou autres et si j'ai mis une alarme c'est contre les humains.

  6. FENICIA18@hotmail.fr 20/03/2018 à 20:49:20

    Et voilà une campagne qui stigmatise des animaux que l’on venait seulement de réhabiliter (requin, loup), pourtant jamais un animal ne s’est comporté en prédateur sexuel, ha si pardon il y en a un : l’homme !!! alors pourquoi ne pas avoir pris plusieurs spécimens pour cette campagne lamentable... à vomir, et cela ne fera pas avancer la cause des femmes.

  7. gerard.samoun@wanadoo.fr 20/03/2018 à 19:48:45

    Cette campagne démontre une fois de plus que les publicitaires   manipulent des concepts dont ils ignorent tout  .....LAISSEZ  LES ANIMAUX TRANQUILLES CA SUFFIT !

  8. pouguy 20/03/2018 à 17:34:04

    les humains eux n'ont pas d'ennemis et sont les plus pervers de tous. les animaux eux savent vivre dignement si on ne change pas leur mode de vie et ce sont des etres vivants pas des objets

  9. b.maquaire0900@orange.fr 20/03/2018 à 15:04:40

    Si j'ai bien compris, on associe certains animaux sauvages à la lâcheté, la perversité, etc... de certains hommes ! Du grand n'importe quoi comme d'habitude de la part de ceux qui réalisent ce genre d'affiches ! Un animal n'agira jamais comme tous ces pervers qui sévissent dans le monde ! Renseignez-vous d'abord avant de pondre de telles idioties et, effectivement, mettez donc les visages des VRAIS harceleurs au lieu de mettre en scène d'innocents animaux qui ne commettront jamais de tels crimes ! 

  10. AID 20/03/2018 à 13:49:15

    Consternant, au 21 eme siècle on en est encore à se dédouaner sur les animaux, si on en est là c’est bien parce qu’on n’assume rien et surtout pas la laideur de notre espèce ... et effectivement quel manque de culture un prédateur n’attaque et ne tue que pour manger, un homme qui agresse sexuellement à d´autres motivations, cette représentation est digne de communicant de 2emé zone, j’espere Qu’on a pas payé la créativité car c’est tout sauf créatif, nouveau et intelligent et ... ça prend pour des idiots les français mais c’est peut être la seule chose exacte dans l’histoire ... quant aux arguments de Madame Pécresse elle n’a pas’ vraiment d.ambition pour faire grandir les gens mais que je suis bête faire grandir surtout pas on va comprendre ...