Le Comité radicalement Anti-Corrida (CRAC) lance une campagne d'affichage à Marseille (13) à la veille de l'ouverture de la fiesta des Suds. Campagne à laquelle la Fondation 30 Millions d'Amis a participé.

Le Comité radicalement Anti-Corrida (CRAC) lance une campagne d'affichage à Marseille (13) à la veille de l'ouverture de la fiesta des Suds. Campagne à laquelle la Fondation 30 Millions d'Amis a participé. Mardi 13 octobre 2009, le Comité radicalement Anti-Corrida lance une campagne d'affichage à Marseille qui devrait durer 8 jours avec 141 panneaux de 4 par 3 répartis dans toute la ville. Epaulé par 22 partenaires dont la Fondation 30 Millions d'Amis, représentant 9 pays d'Europe plus le Venezuela, le CRAC continue son combat contre la corrida à la veille de l'ouverture de la fiesta des Suds, manifestation durant laquelle des courses camarguaises peuvent avoir lieu en plein cœur de la cité. Un premier jet d'affiches avait du affronter la censure de la municipalité au motif que "les images étaient jugées trop dures pour les enfants". Quant à la version définitivement retenue, elle est resté secrète jusqu'au jour de sa diffusion.

L'affiche du CRAC diffusée dès le 13 octobre 2009

Si Marseille n'a pas connu de corridas depuis 1962, la trêve respectée par les jeux taurins est fragile. L'idée de réintroduire la barbarie dans la cité phocéenne sous couvert de tradition n'est pas une menace en l'air. Une "capea", simulacre de corrida, avait été interdite en 2005 par arrêté municipal puis une course camarguaise avait suivi en 2008. "Il suffit d'organiser n'importe quelle activité tauromachique pour pouvoir invoquer ensuite la tradition et installer la torture codifiée que certains nomment corrida" explique Jean-Pierre Garrigues, vice-président du CRAC Europe. "Il est important pour nous de faire savoir aux Marseillais qu'il existe des associations qui luttent pour l'abolition de cette pratique d'un autre âge et qu'ils peuvent nous rejoindre." Cette campagne d'affichage est aussi l'occasion de soutenir conjointement la proposition de loi n°228, déposée par la députée des Alpes-Maritimes (06), Muriel Marland-Militello (UMP) en septembre 2007, et qui a déjà recueilli le soutien officiel de 51 députés, dont des élus du Sud : Jean-Marc Roubaud (Gard), François Calvet (Pyrénées-Orientales), Maryse Joissains-Masini et Eric Diard (Bouches-du-Rhône), Catherine Lemorton (Haute-Garonne) et Lionnel Lucas (Alpes-Maritime). Le texte de cette proposition de loi demande l'abrogation de l'alinéa 7 de l'article 521.1 (lien) du Code Pénal qui tolère les "sévices graves et actes de cruauté sur animaux" sous couvert de tradition. Madame Marland-Militello vient de saisir messieurs Bernard Accoyer - président de l'Assemblée Nationale - et Jean-François Copé - président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale - afin que sa proposition de loi soit inscrite à l'ordre du jour des débats parlementaires. Si cet alinéa 7 disparaissait, les toreros deviendraient hors-la-loi, risquant jusqu'à 2 ans de prison et 30 000 euros d'amende.