Deux gros trafiquants d'ivoire ont été arrêtés vendredi en Centrafrique au cours d'une opération menée par les autorités et deux ONG, a-t-on appris lundi depuis Libreville auprès d'organisations de protection des animaux.
LIBREVILLE, 5 oct 2009 (AFP) - Deux gros trafiquants d'ivoire ont été arrêtés vendredi en Centrafrique au cours d'une opération menée par les autorités et deux ONG, a-t-on appris lundi depuis Libreville auprès d'organisations de protection des animaux.
Le premier trafiquant a été interpellé dans un hôtel de Bangui "alors qu'il tentait de vendre 14 objets en ivoire, des dents d'hippopotame et une peau de panthère, toutes parties d'espèces menacées d'extinction et intégralement protégées par la loi", selon un communiqué conjoint de The Last Great Ape (Laga), une ONG basée au Cameroun qui a participé à l'arrestation, et du World Wildlife Fund (WWF)-Centrafrique.
Le second contrevenant, "une dame de nationalité franco-centrafricaine", a été arrêté à son domicile à Bangui "en possession de 157 objets en ivoire pesant au total plus de 200 kg", ajoute le texte transmis à l'AFP à Libreville.
Tous deux sont, depuis, en détention, en attente de leur procès. Ils risquent une peine d'emprisonnement de 3 mois à un an. "Ils totaliseraient plusieurs décennies d'expérience et seraient au centre d'un réseau international de trafic d'ivoire", selon Laga et WWF-Centrafrique.
Ces arrestations de trafiquants d'ivoire sont les premières en Centrafrique depuis l'adoption au début des années 1980 d'une loi sur la protection de la Faune sauvage, a précisé à l'AFP le directeur de Laga, Ofir Drori, joint au téléphone depuis Libreville.
Elles n'auraient pas pu avoir lieu "sans la supervision directe et l'implication personnelle de trois ministres: ceux de la Justice, de la ainsi que des Sécurité nationale et Forêts, Faune, Chasse et Pêche", d'après M. Drori. L'éléphant est une espèce menacée "d'extinction" dans le bassin du Congo du fait du braconnage, selon plusieurs organisations de protection des animaux.
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) a prohibé le commerce international de l'ivoire en 1989. Mais selon une équipe de scientifiques américains, 38.000 éléphants sont abattus chaque année en Afrique pour alimenter le commerce illicite d'ivoire, qui serait en hausse.
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