Washington, 20 juil 2017 (AFP) - Des variations de deux gènes expliqueraient la grande sociabilité des chiens et leur domestication, davantage que la socialisation acquise au contact des humains, selon des chercheurs américains.
Ce groupe de scientifiques des universités de Princeton et d'état d'Oregon se sont concentrés sur l'étude de 29 gènes d
ans une région d'un chromosome connue pour jouer un rôle d
ans la sociabilité c
anine. Leurs travaux sont publiés mercredi d
ans la revue américaine Science Adv
ances.
La suppression de deux de ces gènes d
ans cette même région de l'ADN chez les humains est responsable apparemment du syndrome de Williams-Beuren, une maladie génétique rare caractérisée notamment par des comportements hyper-sociaux et aussi d'autres problèmes de s
anté. Chez les chiens, des variations de ces mêmes gènes (GTF2I et GTF2IRD1) paraissent être à l'origine de leur hyper-sociabilité, un facteur clé de leur domestication qui les distinguent des loups dont ils descendent.
"
Ces résultats pourraient fournir une explication pour les différents comportements observés entre les loups et les chiens qui facilitent chez ces derniers la co-existence avec les humains", av
ance Bridgett vonHoldt, une biologiste de l'Université de Princeton, une des co-auteures.
Chiens et loups
Pour cette recherche, ces chercheurs ont combiné des études génétiques et de comportements de seize chiens et de huit loups gris apprivoisés en captivité. Les scientifiques ont
analysé l'ADN et les comportements de ces
animaux ainsi que différentes données proven
ant d'études effectuées sur une variété de races c
anines. Les auteurs ont évalué les comportements des chiens et des loups en les soumett
ant à différents exercices pour tester leur degré de sociabilité ainsi que leurs capacités à ouvrir des boites pour accéder à des fri
andises, seuls ou en présence d'un humain qu'ils n'avaient jamais vu av
ant. Fait intéress
ant, les chiens ont fait preuve d'une attention accrue à des stimulations sociales et m
anifesté de l'intérêt pour les humains étr
angers, pass
ant une plus gr
ande partie du temps pend
ant les tests à regarder la personne qu
and elle était présente comparativement aux loups qui l'ignoraient.
Ces travaux marquent une première av
ancée d
ans ce champ de recherche génétique difficile consist
ant à trouver l'origine de comportements complexes, juge Bridgett vonHoldt.
Pour le biologiste Adam Boyko de la faculté vétérinaire de l'Université Cornell, un expert de la génétique c
anine, cette recherche est "
vraiment intéressante et importante".
Domestiqués il y a 20 ou 40.000 ans
"
Cela pourrait être l'une des premières études à avoir pour la première fois identifié des variations génétiques spécifiques qui ont été importantes pour transformer des loups en chiens", estime ce scientifique qui n'a pas participé à la recherche. Mais a-t-il estimé, l'étude a porté sur un petit nombre d'
animaux, il faudrait donc faire des recherche sur un groupe plus gr
and et plus divers de chiens pour confirmer ces résultats.
Selon une recherche publiée mardi d
ans la revue brit
annique Nature Communications, tous les chiens descendraient d'une même population de loups domestiqués il y a 20.000 à 40.000
ans.
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